Quitter l’odeur de savon, doucement évocatrice de pins, et, sur le seuil, recevoir la touffeur du trottoir d’en face, baigné de soleil. Se sentir envahie par l’odeur de poussière, mettre quelques instants avant que le crissement des cigales franchisse l’engourdissement, et ne plus entendre que lui.
Et puis,en arrivant au coin, en tournant autour du tronc hérissé du palmier, prendre dans les yeux la mer.
Et puis,en arrivant au coin, en tournant autour du tronc hérissé du palmier, prendre dans les yeux la mer.
S’appuyer un peu sur le mur en descendant la marche du seuil, vertige, léger, moiteur, et la merveille que c’est de la sentir - arriver à la descente vers la mer - fermer un moment les yeux - garder le scintillement derrière les paupières, et dans ce petit univers personnel, mini monde mauve devenant violet, senti venir le parfum des branches du laurier qui, je le sais, dépassent du mur du jardin - sourire en pensant à ceux qui sont derrière ce mur - gratitude légère - se retourner - monter vers la crête.
4 commentaires:
oui ce serait bien tout ça, le recréer dans l'imginaire est peut-être plus fort encore..
trop fort pour ma mer lointaine..
si loin de la brûlure de mes jambes engourdies sous le feu de la nuit et qui ne voudraient que dormir
Snif de parisienne qui doit faire le ménage, en ce samedi matin, et cherche la mer... mais ne trouve que le mur des voisins.
Bonne journée !
Si bien décrit que j'ai l'impression d'être à tes côtés et de partager l'ambiance
Je reviens d'une jolie promenade au fil de tes pages. C'est que du bonheur. j'ai fermé mon blog pour raison de maladie de mon ordi. J'en ouvrirai un autre bientôt sans doute. Privés d'électricité pendant presque 24 heures, ça fait tout drôle. Le plus triste est la mort de deux petites filles près de chez nous... La violence de la Nature avec un grand N nous ramène parfois cruellement à notre petitesse teintée d'arrogance voire de négligence criminelle à vouloir la dominer bêtement. Elle est en danger et ses convulsions seront, je pense, de plus en plus nombreuses et meutrières. Heureuse d'être revenue sur ce chemin que tu traces avec tant d'élégance et de beautés et de faire un bout de route avec toi. Cela rince l'esprit de tout ce que l'on entend et voit ces jours-ci, cul nu devant la Chine...
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