Autosatifaction
ou presque
Une photo où ce que j’ai vu,
ce que j’aime,
que je voudrais être,
pour une fois s’est retrouvé
Une pierre fatiguée et résistante encore,
pourtant désarmée, ayant perdu sa protection,
offerte à toutes les attaques,
à un très long anéantissement,
et le petit sourire narquois d’une lumière
qui joue dessus;
la révèle, dialogue un moment,
en un passage amical.
Image, alors qu’elle est toujours masse de belle résistance
et support fiable et fidèle,
faisant de ses blessures un décor,
presqu’un sourire au bas du mur,
faussement humble,
puisqu’elle est en montre, à hauteur d’homme

Comme le pari qu’est la survie
de ces grains,
se fiant à l’attention des passants,
à leur évitement,
jusqu’à ce qu’une semelle les presse sans profit
ou qu’une main les élève vers une bouche,
sans soucis de l’hygiène reine
Et me suis contentée de les sentir éclater
sous mes dents, fictivement.
Sans amour aucun pour le raisin, mais parce qu’ils étaient si bellement présents,
Idéogramme de la saison où nous sommes entrés