dans la montée saccadée, en petits halètements, de la face vers le ciel grisailleux -
et l’œil saisit au passage le cadeau d’une petite tache rouge à la lisière de la terrasse supérieure -
et puis un suspens et l’éclatement,
dans un éternuement triomphant,
qui me laisse minable, pliée, les épaules secouées, la nuque frémissante.
Et reprenant souffle, je sens que le corps se redresse, se cambre…
Un tas de boue, souvenir des pluies précédentes,
et je fais le pari de le voir se solidifier, pour prendre forme et que se dessine un grand sourire,
un peu ironique, sans fiel, surtout sans fiel, mauvais pour la santé,
et salissant pour l’âme,
devant les petits jeux de nos égos -
Sont-ils plus ou moins forts dans le virtuel ? -
les clans, les hiérarchies, les visites intéressées,
et cette illusion de l’anonymat
puisque les pseudos désignent des personnages, qui, pour être différents de ceux qui se masquent ainsi, n’en sont pas moins réels et réactifs
et je fais le pari de le voir se solidifier, pour prendre forme et que se dessine un grand sourire,
un peu ironique, sans fiel, surtout sans fiel, mauvais pour la santé,
et salissant pour l’âme,
devant les petits jeux de nos égos -
Sont-ils plus ou moins forts dans le virtuel ? -
les clans, les hiérarchies, les visites intéressées,
et cette illusion de l’anonymat
puisque les pseudos désignent des personnages, qui, pour être différents de ceux qui se masquent ainsi, n’en sont pas moins réels et réactifs
Et puis la gratuité vraie, les affinités, les solidarités réelles,
qui ne sont pas toutes petites mièvreries entre nous autres piétaille -
(piétaille mais avec nos qualités, notre légitimité d’êtres vivants et pensants à notre mode).
Mais aussi l’offre de la force et la beauté de ce qui est œuvre, autre que la littérature dont on parle dans les grands journaux, mais œuvre, même quand ce sont des brouillons, des réflexions, l’élaboration de ce qui deviendra plus classiquement public, comme les ébauches des peintres, les carnets (dont-ils sont la forme élaborée) des écrivains, les esquisses des peintres ont leur vie propre (et à partir du 18ème siècle sont souvent le seul état que j’aime et admire) - et cette générosité qui nous donne cela pour peu que nous visitions ces sites.
(il faudrait pourtant que j’élague mon univers parce que je ne suffis plus à son exploration - revenir à un soupçon de tri ascétique)
Cela aussi qui continue à m’être nécessaire pour tenir en éveil mon attention, mais qui maintenant est poison pour ma circulation jusqu’à empêcher toute pensée.
Ce titre dans Vaucluse-matin qui m’a fait rêver, brièvement, avant que je pense aux hommes qui sont cachés derrière ces mots, « les oliviers se reposent cette année » - alors que ceux des Alpilles se déchaînent.
Peur pour Nada Strancar
qui ne sont pas toutes petites mièvreries entre nous autres piétaille -
(piétaille mais avec nos qualités, notre légitimité d’êtres vivants et pensants à notre mode).
Mais aussi l’offre de la force et la beauté de ce qui est œuvre, autre que la littérature dont on parle dans les grands journaux, mais œuvre, même quand ce sont des brouillons, des réflexions, l’élaboration de ce qui deviendra plus classiquement public, comme les ébauches des peintres, les carnets (dont-ils sont la forme élaborée) des écrivains, les esquisses des peintres ont leur vie propre (et à partir du 18ème siècle sont souvent le seul état que j’aime et admire) - et cette générosité qui nous donne cela pour peu que nous visitions ces sites.
(il faudrait pourtant que j’élague mon univers parce que je ne suffis plus à son exploration - revenir à un soupçon de tri ascétique)
Cela aussi qui continue à m’être nécessaire pour tenir en éveil mon attention, mais qui maintenant est poison pour ma circulation jusqu’à empêcher toute pensée.
Ce titre dans Vaucluse-matin qui m’a fait rêver, brièvement, avant que je pense aux hommes qui sont cachés derrière ces mots, « les oliviers se reposent cette année » - alors que ceux des Alpilles se déchaînent.
Peur pour Nada Strancar
9 commentaires:
Matinale, en pensées, ranimant les cendres éteintes.
"Nous poursuivons l'obscurité comme un rêve qui se dilate."
Shakespeare, Le Songe d'une nuit d'été, V, I, 368.
Entre les vieilles pierres d'hier que je n'ai pu commenter et ces oliviers qui se reposent je vais finir par voir un lien ou une invitation pour ce week end... Je saluerai une fois encore le Palois...
C'est pas beau la cendre au clair de l'urne !
Oh ! Brig,
j'ai failli tomber de mon fauteuil en lisant tes deux premières lignes, quelle entrée en matière !
Comme j'aime ta 1ère photo !
Ce titre du canard est juste ;) Je me repose cette année mais par obligation...
Rétablis toi vite !
OLIVIER et merci pour tes mots !
superbe ! ah !! j'aimerais beaucoup visiter un peu en prenant le temps toutes tes créations !!!
je passe souvent te voir sans laisser de traces ...cette fois c'est fait !
beau et riche week end !
Vous pouvenir à la petite librairie, elle aura lieu samedi & dimanche 27 & 28 septembre àà Boulbon à partir de 14 heures,a teliers, lectures etc...et LIVRES évidemment...de plusieurs éditeurs...
contact au 04 90 43 94 82
sylvie durbec
je trouve votre initiative plus que sympathique - je vous accompagne de tous mes voeux, mais je n'ai pas de voiture et une carcasse très susceptible pour les transports,je ne peux pas venir
mes créations ? Perplexe et rougissante.
Heureuse de venir vous saluer sur ce billet magnifique (la gratuité vraie, les solidarités réelles...)
Très touchée par vos retours de lecture de "Chez Bonclou" de B. Redonnet et de "Incipit" de D. Bourrion.
Et je trouve que c'est beau une cigarette consumée, un mégot, quoi!
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