commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, septembre 25, 2008

des yeux qui brûlent et s'obstinent à se fermer, un crâne et un ordinateur qui tournent avec un ralentis extrême (pour le dernier, surtout lorsque je suis sur mon univers netvibes), décomposant tout jusqu'à tout annuler - est ce un début d'hibernation avant l'heure ?
et après chaque plongeon de brefs accès d'appétit, de quasi-lucidité allègre, avant le nouveau plouf
J'en reste à mes presque familiers et, me souvenant d'un échange récent, je ne sais plus où, et de mon soutien à l'Iliade, à vrai dire effet de mon fichu esprit de contradiction, j'y suis repartie en plongées assez longues.
Et tout de même, bien sûr l'Odyssée est un bloc de poésie, mais cette évocation de la guerre où les hommes sont les jouets des dieux (et par ricochet entraînent leur intervention), j'aime bien, et tout de même c'est pas mal... - un peu au hasard

avec les effets de refrain : "L'Aurore sortait de son lit. ... Zeus envoya aux nefs rapides des Achéens la terrible déesse des combats tenant dans sa main le signe de la guerre. Elle s'arrêta près de l'énorme nef noire d'Ulysse, qui se trouvait au centre, pour que l'on fût entendu dans les deux directions : jusqu'aux pavillons d'Ajax, fils de Télamon, ou jusqu'à ceux d'Achille. Ils avaient tiré leurs nefs bien balancées aux extrémités, se fiant à leur courage et à la maîtrise de leurs bras. La déesse s'étant arrêtée là, poussa un grand cri, terrifiant, droit dressé...
Tels des moissonneurs, quand, se faisant face, ils mènent les andains, à travers le champ de froment ou d'orge; d'un homme opulent, et que tombent, serrées, les poignées d'épis,.... Comme des loups, ils s'élançaient avec fureur, et le dieu des combats, cause de gémissements sans nombre, mettait sa joie à les contempler...
Un lion n'a pas de peine à mettre d'un coup en pièces les tout jeunes petits d'une biche rapide que, de ses dents puissantes, il a saisis, étant entré dans leur gîte,et à qui il a enlevé leur tendre coeur. La biche peut bien se trouver toute proche, elle ne peut leur être un secours. Car un tremblement terrible en elle s'insinue. Vite elle s'élance à travers les bois, à travers l'épaisse forêt...."

ou cette ébauche des jeux,
"Tous en même temps sur leurs chevaux levèrent le fouet, les frappèrent avec les rênes. Impatients, ils donnaient de la voix et leur parlaient. Et les chevaux promptement d'aller au bout de la plaine, s'éloignant des nefs avec rapidité. Sous leur poitrine, la poussière se dressait, soulevée. C'était comme un nuage ; c'était comme une tempête. Leurs longs crins s'agitaient parmi les souffles du vent..."
et puis il y a les discours des chefs, et ces chamailleries, arguties, de l'assemblée des dieux, pour lesquelles j'avoue un penchant peut-être légèrement honteux.

et copier ces phrases me permetait d'écouter avec attention (le principe du rosaire) le débat à l'assemblée nationale, assez différent de ce qu'annoncent les gazettes puisque l'examen du RSA aura lieu, plus tard, peut-être à la fin de la journée du mercredi, ou jeudi, ou... lorsque les députés en auront fini avec une loi qui prime sur lui (intéressement) et puisque, loin d'être discutée, toute proposition de soumettre à quelque contribution que ce soit les stock-options ou les heures supplémentaires et de remise en cause du bouclier fiscal ne provoque qu'un "avis défavorable de la commission et du gouvernement", sans l'ombre de l'esquisse d'un argument pour ce refus, et cela ne dérangeait que momentanément ce pauvre Bertrand de ses occupations.
Tout de même une petite augmentation du ticket restaurant, pour que les salariés modestes (puisque le but déclaré de la loi est le pouvoir d'achat) a suscité une réaction, d'hilarité il est vrai.

pendant qu'ils allaient dîner petit tour sur les blogs et voilà que mon envie de lire "Zone" de Mathias Enard devient irrésistible, car comment résister à la présentation qu'en a fait Claro http://towardgrace.blogspot.com/2008/09/enard-bio.html
les deux premières images proviennent du sité des musées de France

10 commentaires:

micheline a dit…

il faut absolument qu'il y ait une autre vie, qu'on conserve mon cerveau dans le formol, pour la magie d'un renouveau jour où j'aurai accès à cette poésie du réel en formation dont quelques fragments seulement me brûlent au passage dans ma vie d'aujourd'hui.

Anonyme a dit…

Il y a deux. Oh, dis, c'est :
Iliade, Odyssée.

Brigetoun a dit…

merci Michel- emportée par mon élan ?

Anonyme a dit…

Tickets restaurants... parachutes dorés... On ne sait plus où donner de la tête !...

joye a dit…

Grâce à toi, je revisite Pompéi (que je n'écrirai jamais correctement) en compagnie de ce gars qui me sourit comme un coquin de terre cuite ! Et repas compris ! Qui demande mieux, être nourrie des images et des mots ?

Anonyme a dit…

Ta sculpture a un beau sourire

Anonyme a dit…

Que dirais-tu, pour un roman de cape et d'épées que tu sembles tant apprécier, des combats héroïques de "La pérégrination vers l'Ouest"?

Brigetoun a dit…

j'avoue que je ne sais pas de quoi il sagit.
Et à vrai dire je verrais plutôt l'illiade comme anti "cape et épées"

Brigetoun a dit…

autant pour moi - j'ai été voir sur google - dans ma petite mémoire c'était "le voyage vers l'occident" et en lisant ton commentaire j'ai pensé à un western. Neurones vieillissants.
Une petite partie de l"océan que je devrais lire, et justement je suis piètre lectrice ces temps ci

Anonyme a dit…

Et oui, "Le voyage vers l'Occident": je n'ai pas le volume sous la main présentement et ne peut vérifier lequel est le sous-titre de l'autre. Pour une épopée, c'est une épopée avec combats célestes!