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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 10, 2008

Dialogue matinal et téléphonique de deux dames
Avec, dans la voix, les rires de bonheur de qui ne sera jamais blasée
- ….. est née !
Sursaut hors d’un tardif reste de somnolence
- c’est merveilleux (à vrai dire hautement prévisible) et quel joli prénom !
- tu trouves ?
- euh !à vrai dire - si, c’est charmant, non ? Peut être un peu difficile à assumer… et l’esprit achevant de se désengourdir : quoique je suppose….
- oui, il semble que les cours de récréation vont en être pleines dans quelques années
- toujours fantaisistes sans trop, ces jeunes femmes…
Et en raccrochant moi, la pas grand-mère (et la grand-mère aussi je suppose), j’ai corrigé : tout dépend des cours de récréation.
Ma chérie sois la bienvenue et donne nous un peu de la sagesse que je suppose liée à ce nom.
les dames je les ai trouvées sur le chemin de la poste, mais je suis navrée, je n'ai pas pu les mettre dans mon paquet. Tu primes, mais reste cependant, tout de même, la trace que je voulais poser du plaisir de relecture, dans la soirée de lundi, au moment de l’enlever du cybook pour actualiser ma bibliothèque, de « ferroviaires » de Sereine Berlottier (et de l’écho dans un passé encore proche des dernières pages) - la forme et tout ce qui passe grâce à elle
« comme des humains se déplient et sortent lentement du sommeil
écrasées les couleurs des toits et des arbres dans la lumière blanche
un homme jaune fluo
un petit garçon harnaché d’un énorme cartable,
ce qu’il regarde lui ou ce qu’il ne regarde jamais au bord
le soleil passe sur leur visage et ils ferment les yeux »
« petite manivelle des vitres
un homme aux yeux clos les mains posées sur les cuisses, la ficelle jaune du gros sac marin serpente entre les doigts noirs
la tête d’une jeune fille posée sur le poing, l’arc gracieux du poignet, semblable au reflet brisé d’une tige enfoncée dans l’eau… »
« Sans dire à peine disant, tu nous donneras des nouvelles et personne ne croit aux nouvelles, personne, à rien d’autre que les trois temps nécessaires, passé, présent et avenir, et les nouvelles de qui on était jamais on ne les disait étant là alors plus tard… »
ce serait plutôt comme
le paysage lui-même quittant ses places à l’intérieur de soi
déserte ses places vides ses poubelles ses plis
plie bagage
prend ses marques ailleurs…. »
l'école n'a strictement rien à faire là, mais je l'aime bien.
Et ensuite, dans la nuit, plus proche dans le temps de ton arrivée, mais que je mets ici à distance par le déroulement du billet, la « terrasse à Rome » de Quignard, tout et la violence et puis cela :
« Il dit : « En vieillissant il devient de plus en plus difficile de s’arracher à la splendeur du paysage qu’on traverse. La peau usée par le vent et par l’âge, distendue par la fatigue et les joies, les différents poils, larmes, gouttes; ongles et cheveux qui sont tombés par terre comme des feuilles ou des brindilles mortes, laissent passer l’âme qui s’égare de plus en plus souvent à l’extérieur de la peau. Le dernier envol n’est à la vérité qu’un éparpillement…. »

3 commentaires:

Anonyme a dit…

j'aime bien le dernier paragraphe sur "l'automne"

OLIVIER a dit…

Bienvenue au bout de choux !
J'adore les voyages en train ! Ils s'en passent des histoires.
Moi, j'étais dans une école primaire de filles mais la mixité était déjà là !
Superbe dernière photo !
Bises,
OLIVIER

joye a dit…

Merci pour ma dose quotidienne de vitamine B(rige)! Te lire est me promener dans un univers dont j'ai entendu parler, mais que je n'ai jamais pu vivre moi-même.