commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, septembre 27, 2008

petit tour matinal
"Difficile pour moi de lire lorsque Agathe sollicite ma compagnie active. J’ai trouvé l’astuce : je poursuis devant elle ma lecture à voix haute, en y mettant ce ton enjoué, excessif et bêtifiant qui amuse et rassure les bébés. Et voilà comment malgré tout je suis arrivé au bout de L’Odyssée, des Possédés et du théâtre complet de Thomas Bernhard. " http://l-autofictif.over-blog.com/
essayer même sans Agathe ? pour celle qui m'habite encore en concrétion
"lire numérique, une régression ?" http://www.tierslivre.net/spip/
sans aucun doute, j'en suis la preuve.

vendredi aux toutes petites heures, pour installer ma morue et mes pommes de terre, poussé la lettre de la chartreuse et réalisé que c'était jeudi soir que je voulais aller, avec l'aide d'un mobile pour commander un taxi, écouter CaroleThibaut lire son travail en cours ("L'ïle", texte né à Ouessant en 2007 dans le cadre de "partir en écriture" ... et "Fantaisies", deux textes autour des femmes et de la transmission") et Philippe Malone en faire autant pour "septembre" ("long poème d'une seule phrase" qui sera créé ... en janvier 2009 au Théätre O de Montpellier" - avec la présentation des spectacles préparés par deux compagnies"
ai retrouvé un peu la Chartreuse en lisant, avec des incursions sporadiques dans mon assiette, dans "apprendre l'invention" de François Bon, http://www.publie.net/tnc/spip.php?article17 (toujours premières pages, présentations, commande éventuelle), "écoute le monde entier appelle à l'intérieur de nous" une intervention au colloque lors du festival d’Avignon de 1997,
"Plutôt qu’une rencontre à partir de mes livres, j’avais proposé qu’on fasse, avec les deux classes (une classe de première du lycée classique, une classe « hygiène environnement » du lycée professionnel), un atelier d’écriture..."
"J’ai parlé presque quarante minutes, puis chacun a pris une grande feuille, on s’est dispersé dans toutes la bibliothèque. Certains allongés par terre au milieu des livres, d’autres parmi les coussins du coin lecture des petits. D’autres encore sur la terrasse, qu’on avait ouverte pour l’occasion. Moi je tournais, je lisais par dessus les épaules, on s’expliquait s’il fallait. Je m’enquérais des noms de lieux. Je les mettais au défi : connaissaient-ils un livre où soit décrite la Tiarde, la rivière qui traverse Saint-Gourson en Charente ? Ensuite ils m’ont donné les pages, et c’est moi-même qui les ai lues, l’une après l’autre..."
un petit moment d'envie - et puis souvenir de l'éveil de la curiosité par ma dominicaine (qui a fini intégriste parait-il à ma grande stupéfaction), le goût de la lecture, disproportionné, m'étant venu, enfant, dès ma première lecture solitaire
.
Parce que le goût de la lecture qui leur vient, à eux, à une classe avec laquelle il avait investi un hypermarché ... et à ceux rencontrés dans une prison (et j'ai retrouvé "Prison" : "Voyager, je cherche voyager, bouger, m'échapper. Il faut que je m'échappe, seul, loin de tout le monde. Il faut que je conduise et c'est comme une nouvelle vie, une vie à moi.Et chaque fois ça se termine au même endroit"), ou les étudiants en science, on le retrouve plus loin.
"Évidemment, qu’au bout du compte ils lisent autrement, qu’ils s’attaquent aux poètes, et viennent vous dire fièrement : Monsieur, les Fleurs du Mal vous connaissez ? Je l’ai acheté au Leclerc, à cause du titre. Évidemment, qu’on déplie les épaules, qu’on regarde droit, qu’on s’habille autrement...."

Avant il y a ce qu'ils amènent : "On ne fait pas oeuvre en littérature si on ne touche pas quelque part à l’état de la langue, même si ce n’est pas une condition suffisante. C’est parce que je suis redevable à ceux que je fais travailler de phrases inadvenues, d’une inscription neuve de la frontière de la langue et du monde, à nous sinon invisible, que je m’engage dans ce type d’expérience..."
et puis j'ai continué, au fil des textes sur ces ateliers d'écriture qui me fascinent, et sur la mémoire, l'écriture, l'oralité, l'oralité interne.

6 commentaires:

tanette a dit…

Tu as raison Brigetoun, toutes les bonnes choses ont une fin, je rentre demain et.....je n'aurai pas que des photos à classer....une longue liste d'activités plus ou moins agréables, m'attend. Je reviendrai lentement sur la toile...

Anonyme a dit…

Lire ce n'est pas seulement suivre le mot à mot des lignes; c'est passer le texte par l'épreuve du dire , mâcher les mots, faire couler les phrases dans la gorge, les amener au bord des lèvres.
Il y a des livres ainsi que j'ai ainsi "lu".

Anonyme a dit…

Chez toi aussi oui les mots sont bios, ils faut les déguster pour bien les savourer

Anonyme a dit…

Hallo, brige, je vais me risquer en disant que je crois reconnaître sur tes photos les murs du palais des papes, mais j'ai peut-être tuffeau...euh...tout faux.

Brigetoun a dit…

non, très casanière j'étais, une de la chartreuse sortie des réserves, la rue du Limas (la mienne), les remparts

Anonyme a dit…

Ah, okay ! Merci brige !

(¡caramba!)

;-)