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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, septembre 21, 2008

samedi
Après deux ou trois pas dans l’indécision de l’aube qui enveloppe la cour et le ciel, et tout, orteils un peu recroquevillés sur l’humidité un peu moussue, retour entre mes draps et long trajet entre conscience et absence. A un moment j’entends quelqu'un annoncer qu"il a "puisé sans vergogne" je ne sais quoi, je ne sais dans quoi.
à la lisière de ma conscience flottent tous les sans vergogne et la recherche d'une fois où j'ai vu ou lu : avoir vergogne, et je sens que ce n'est plus possible dans notre monde.
Si joli pourtant le mot et si salutaire la chose.

un peu plus tard, savonnette à l'huile d'olive et au miel, savon liquide à la pèche, huile au jasmin, bille anti-odeur à rien, shampoing à l'ortie et au citron, baume au karaté et au miel, eau de toilette au cédrat
Café qui passe et confiture de pastèque. - projets pour l'après-midi, devant le programme de la journée du patrimoine - cheveux qui sèchent lentement.
volants froissés, petit cardigan et tablier, cuisine - tête piquant vers l'assiette, redressée, replongeant.
Puis descente et flottement dans un magma fiévreux, longuement et hors du temps - des sons qui semblent parfois crachotants venant de la chaine, la fraîcheur s'effaçant puis revenant - jusqu"à l'entrée dans la nuit.
Dans quelques heures, une presque jeunesse presque vive et alerte. - et des photos en réserve - tout ceci était préparé pour être mis ici

et puis j'ai cru que la guerre était dans ma cour - je suis sortie et il y avait plein de lumière,
j'ai agrippé une veste trop légère, et suis sortie cheveux en brousaille,
et il y avait quelques silhouettes qui se pressaient, une odeur de poudre,
une masse de corps indistincts devant le Rhône, et au dessus c'était somptueux,
et j'avais très froid, et j'étais émerveillée - le 14 juillet était arrivé.

8 commentaires:

micheline a dit…

En effet, c'était sûrement la prise de la Bastile...

Brigetoun a dit…

c'était le feu d'artifice prévu le 13 ou le 14 juillet et annulé deux fois pour cause de mistral (et hier il y a eu des retombées dans un platane à coté de moi)

Gustave a dit…

Si seulement c'eût été, enfin, la prise de l'Elysée !
Merci de votre petite note sur Publie.net
Amicalement
Bertrand

joye a dit…

Zolis feux !

Ta description des odeurs dans la salle de bains me transporte chez mon amie à côté de Paris, je me retrouve dans sa sdb des invités, à m'intriguer avec un petit Marseillais...voluptueusement !

Merci, belle poète, Paumée de Brige.

Anonyme a dit…

Le mistral a soufflé tout ce temps-là sans discontinuer? Heureusement qu'il n'y a pas un si mauvais vent à Paris: comme aurions-pris la Bastille le 14 juillet?

Anonyme a dit…

Ton texte est pétillant et j'aime tes photos qui ont du dynamisme!

Anonyme a dit…

Merci de me faire voir ce feu d'artifice que je n'ai qu'entendu !
Je ne me souvenais même pas qu'il avait été reporté deux fois.
Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet... !

Brigetoun a dit…

je ne peux pas - je suis vraiment très près