commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, octobre 30, 2008

aux petites heures de mercredi, ébauche de tour sur des blogs, vu la contribution d'Olivier http://carpediem.typepad.fr/carpe_diem/2008/10/jai-russi-trouv.html aux impromptus littéraires, http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/ et dans le sommeil qui me regagnait, dans la petite lucidité un peu dévoyée de cet entre-deux, mâché le sujet de la semaine "la rondeur des jours" qui ,s'inspirant de phrases de Jean Giono que j'ai reprises (en les lisant à moitié), proposait de s'emparer de cette idée de rondeur des jours, et avant de me rendormir du sommeil du juste, pondu et envoyé un petit schéma au fil de mes idées embrumées
"Les jours commencent et finissent dans une heure trouble de la nuit
.Ils n'ont pas la forme longue, cette forme des choses qui vont vers des buts : la flèche, la route, la course de l'homme.
Ils ont la forme ronde, cette forme des choses éternelles et statiques : le soleil, le monde, Dieu"
disait Jean Giono, mais ce ne sont que certains jours,
bien pleins de sensations, de sens, d'odeurs, de saveurs, de pensées et de gestes.
Et pour que tout cette plénitude tienne ensemble, il y faut au centre une douleur ou une joie, comme un pomme qui n'est pas ronde ou une orange qui peut l'être ont grossi autour de leur centre, d'une petite constellation de pépins, bien unis comme une petite pesanteur qui crée, comme les villes que j'aime, les vraies, vivent de leur centre, et dans chacun de leur quartier règne la présence de ce coeur un peu plus loin, et chaque instant, chaque rayon de soleil, chaque ondée, chaque rumination, chaque musique prend la couleur de ce centre qui fera de cette petite durée un jour dans ma vie.
Mais il est des jours qui se suivent, tendus par l'existence d"un but, comme une branche de bougainvillier chargée de feuilles qui s'étend, s'élance, comme un chapelet de petits centres autour d"une nervure, d'un chemin, d'une autoroute, de battisses indociles et indéterminées, d'une vie absente avec des petits îlots qui se replient sur leur différence et que je longe avec un vague désir vite abandonné de m'y accrocher, emportée vers la fin, ce but que je me suis fixé ou qui m'a été donné.
Mais il est de longs espaces de temps blanc, vide, où je me perds, un peu tremblante, un peu perdue, comme dans une city, une ville neuve où le végétal semble artificiel, aux grands espaces, où je titube, mes épaules, mes jambes cherchant l'idée d'un appui dans le vertige de larges avenues,de grandes places au beau dessin glacé, des bâtiments indéterminés même si des architectes se sont appliqués à les différencier, à créer un rythme, qui restent comme de belles stèles, des monuments où je ne peux me voir vivre, des slogans, des signes du travail ou de l'habitation des hommes.
et cela a eu au moins un effet merveilleusement soporifique sur moi, qui me suis réveillée très en retard; me suis précipitée à la poste pour prendre livraison des voiles de protection commandés, constaté que j'aurais du regarder leur dimension, mis de coté une réserve pour près de dix ans, et me suis bagarrée avec des ciseaux impuissants, un dos récalcitrants et des mains maladroites pour en tirer de quoi fantomiser ma cour, en une protection illusoire.
Puis essayé de travailler un peu mes petites notions d’italien en écoutant les débats à l’assemblée, meilleur façon de ne rien comprendre à rien.
A part ça en ouvrant l'onglet média de mon univers à 13 heures, sur lequel chaque module ne comporte que deux articles
.libération (le monde) :: Somalie :cinq attentats frappent de bâtiments officiels - séisme mortel au Pakistan
Monde (international) : une offensive rebelle enflamme l'est du Congo-Kingasha - le raid américain est "un message politique adressé à la Syrie"
Monde diplomatique : vote Obama :les électeurs blancs pourraient faire mentir les sondages...
C'est pas beau le monde ? et ce n'est forcément que l'écume.

7 commentaires:

joye a dit…

C'est beau le monde, avec des gens inspirationnels, comme Olivier et comme toi. Bravo pour ton texte.

tanette a dit…

Pas mal ta terrasse peuplée de fantômes. Il peut faire froid, tes plantes sont bien équipées !

Anonyme a dit…

L'écume des jours.
Et l'on tourne en rond

Il était une bergère
Et ron et ron petit patapon
Il était une bergère
Qui gardait ses moutons
Ron ron

nous prenant pour des moutons
ron ron.

Brigetoun a dit…

la bergère je ne sais pas,moi je m'en garderais bien - bon m'en vais chercher du ronron

Anonyme a dit…

" Que ma joie demeure " une belle peinture que fait Jean Giono de sa Provence.

Anonyme a dit…

Je dois avoir un problème avec la littérature et pourtant j'attache beaucoup d'importance aux mots...

Brigetoun a dit…

je crains qu'il n'y ait de littérature que dans le titre du site.