Péri
Elle reposa le téléphone... Les larmes emplirent ses yeux... Il n'y avait plus d'espoir.
Elle se laissa choir contre la vitre, s'affala sur le carrelage, jeta un regard dans la pièce - elle était seule.
Alors elle s'offrit de gros sanglots, à en perdre le souffle, à s'effondrer de plus en plus sur elle-même, feuille secouée par une tornade de chagrin.
Et puis, elle s'épuisa.
Une longue immobilité prostrée - la colonne vertébrale qui se redresse un peu en se décrispant - une lente aspiration douloureuse.
Elle a levé la main, soulevé le rideau, appuyé son front sur la fraicheur du verre, et elle regardait le soleil sur l'océan. Son poing crispé appuyé sur le verre, elle s'est rejetée un peu en arrière, les yeux sur la mer, maugréant son lancinant pourquoi ? Comme elle le ferait demain, et encore, et encore, sans espérer aucun soulagement, sans éprouver de rancoeur.
Elle reposa le téléphone... Les larmes emplirent ses yeux... Il n'y avait plus d'espoir.
Elle se laissa choir contre la vitre, s'affala sur le carrelage, jeta un regard dans la pièce - elle était seule.
Alors elle s'offrit de gros sanglots, à en perdre le souffle, à s'effondrer de plus en plus sur elle-même, feuille secouée par une tornade de chagrin.
Et puis, elle s'épuisa.
Une longue immobilité prostrée - la colonne vertébrale qui se redresse un peu en se décrispant - une lente aspiration douloureuse.
Elle a levé la main, soulevé le rideau, appuyé son front sur la fraicheur du verre, et elle regardait le soleil sur l'océan. Son poing crispé appuyé sur le verre, elle s'est rejetée un peu en arrière, les yeux sur la mer, maugréant son lancinant pourquoi ? Comme elle le ferait demain, et encore, et encore, sans espérer aucun soulagement, sans éprouver de rancoeur.
qui posait :début : "Il / Elle reposa le téléphone...Les larmes emplirent ses yeux...Il n'y avait plus d'espoir."
et dix mots au moins à prendre dans une liste : soleil, main, regard, feuille, rideau, océan, demain, oublier, rancoeur, soulagement, impasse, bonheur, lancinant, pourquoi, poing - site découvert via Joye et qui a réveillé avec ou sans succès mes neurones, ce qui était en soi un début de satisfaction
Les images sans grand rapport, sauf peut être allusif, viennent d'une petite virée, mercredi matin, à Calvet pour la seconde partie (collections locales) de l'exposition de la famille Parrocel.
Moins de dessins, assez mal éclairés mercredi matin, beaucoup d'Etienne et Eugène qui ne sont pas mes préférés (mais de jolis tableaux et esquisses) et quatre ou cinq dont celui qui se retrouve ici, marqué par les fenêtres, de Pierre et plusieurs assez déliés de Jacques-Ignace, dont une Junon toute en volutes souples et nerveuses de la plume.
Elle avait l'esprit vif, mais sans étourderie, prudent, même dissimulé. Elle parlait bien, et parlait aisément; avec beaucoup de finesse dans les pensées, elle n'était pas précieuse. Elle avait étudié avec soin son sexe et le nôtre, et connaissait tous les ressorts qui les font agir..."
6 commentaires:
Admiration sans bornes devant cette sculpture de femme !
comment des mots imposés- qui me font fuir dès l'abord,-se trouvent-ils si bien esclaves de ce que tu as à dire du profond de toi-même.?
je me trompe???
A ton tour de me faire peur avec ton texte...
La 1ère photo est superbe ! de qui est cette sculpture ?
Ce texte sur les auxiliaires de vie et de l'enfance handicapée, je connais trop bien les problèmes... Cette loi de 2005 a des tonnes de plomb dans l'aile...
Merci pour tout !
Calvet, un musée que tu affectionnes tout particulièrement. Très actif!
Avec Péri, voici un nouveau défi d'écriture...un bien joli texte ma foi, où ses pourquoi résonnent dans ma tête!
Ton texte est magnifique
j'en ai des frissons
baci
Wah ! Je ne savais pas que tu écrivais pour l'Écriture ludique. Ahlalalala.
Bravo, tes textes sont superbes, brige. Comme toujours.
Envieuse, je suis.
Enregistrer un commentaire