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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, novembre 14, 2008

et mes larmes sont venues
mais larmes d'exaspération,
éternellement à moi adressées -
pour affronter notre rencontre,
puisque sacrifier ce que l'on nomme dignité n'aurait rien donné,
me suis armée de silence,
au risque de paraître butée,
front gonflé et visage mort,
mutique, cou de pierre,
et pendant que les larmes me secouaient,
bien enfermées,
que le désarroi me creusait,
que je raidissais ma faiblesse grandissante,
émolliente, abrutissante,
tu pérorais,
tu t'agaçais, puis méprisais,
t'en es allé,
me laissant avec mon bâillon -
et je crois le sentir,
fictif, il tire cependant ma peau,
et ne sais comment l'enlever
sans que la douleur explose -
j'avais mis en réserve cette photo, sujet de l'exercice 53 d'écriture ludique proposé par Michel http://www.ecritureludique.net/article-22887898.html qui appelait un texte dramatique, beau, grave et responsable. Je butais devant cette évidence, alors, dans ma journée de boffitude, m'en suis débarrassé.
Et de grands vents me tenaient compagnie, mais je n'ose leur faire porter la responsabilité.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Assise au bord de l'envie
De grands vents me tenant compagnie
La feuille s'est envolée partie
Vivre son temps vivre sa vie.

micheline a dit…

sous le baillon, tout ce qu'on n'a pas dit
le mensonge par omission
celui qui étouffe
et qu'on ne peut pas dire
sans faire sombrer le navire
et qui pourtant nous envoie par le fond

joye a dit…

Je trouve cette photo désagréable, absolument trop mélo, trop romantique dans le sens littéraire du mot, je n'arrive pas à rédiger un texte.

Donc, je lis tes mots comme si tu parlais à l'image. ;-)

Ah, oui, vive l'interprétation !
;-)

Anonyme a dit…

bâillonnée, muselée ? non non garde la parole surtout par ces temps !

Muse a dit…

dans les dit et les non-dit, beaucoup d'émotions à te lire... pas facile comme sujet dans cet espèce de marathon d'écriture.
Belle journée Brig.

iti a dit…

Tout est dit ou presque dans ce qui peut se passer de silence...
Je crois que ce genre de fait est comme la catastrophe, le fléau ou la maladie ... un paroxysme de violence, certes, mais avant tout une insupportable réalité, un manque de chance ... Comme il est utopique de profiter d'une vie sans heurts et sans malheur, passons notre temps plutôt à y semer le bonheur. :)

OLIVIER a dit…

Très émouvant...
Allez soigne toi vite et n'oublie pas ta rédac !
Bien à toi,
Olivier

Anonyme a dit…

je n'aime guère cette photo pathétique, mais ton texte est vibrant de désarroi.