Et passé une vingtaine de pages je devais m'arrêter - Cela m'a permis tout de même d'entamer mardi matin (et depuis l'équipe de Publie-net s'est penchée sur mon cas avec patience et a réglé le problème) la lecture de "la chambre des cartes" d'Olivier Rolin http://www.publie.net/tnc/spip.php?article90 (présentation, premières pages, téléchargement éventuel) par le premier texte; la "chambre des cartes" justement, des plus sommaires ("alors un des vieillards se leva et, avec le bout de sa pique, il traça la côte de Tartarie, à l'ouest, courant à peu près nord et sud..." Jules Verne cité par Rolin), aux plus belles (simplement par l'extrême soin apporté comme pour cette carte anglaise du 18ème "un trait sûr et fin, une côte diagonale, avec une île au large. Un lavis bleu cerne ces lignes....sur la terre, en biais, trois lignes serrées d'une écriture arachnéenne sont un commentaire succinct sur l'aspect de la côte. Presque rien, une composition évanescente, le dessin flottant ténu, dans le vide du papier..." ou par une recherche presque exhubérante et « la minutie à dessiner, arbre après arbre, la toison pommelée des jungles, ou bien le hérissement minéral des orgues basaltiques... « ), une recension de tout ce qui peut être dit sur la fascination qu'elles exercent sur tant d'entre nous (et je rêvais tout autant, ou presque, sur les cartes très détaillées de l'IGN que mon grand-père affichait dans une pièce de nos maisons de vacances, pour programmer ses petites expéditions, cane en main, et grandes enjambées, suivies par une bande, une marmaille joyeuse ou boudeuse de toutes tailles, et moi qui était la plus vieille, et que ces mini expéditions ennuyaient au plus haut point, je tentais de plaider que ce rêve me suffisait) ou la carte marine de la baie d'Alger encadrée dans le bureau de mon père - et il y a une histoire accélérée de leur établissement, les blancs et les dessins qui les meublent, les noms merveilleux, quelques pages hors notre monde pour évoquer la terre, jusqu'aux dernières lignes :
"Quels décrets mettent fin à ces pays ? Et le "Royaume de Fatigar" ? Ah, celui-là, c'est mon préféré. Il se trouve, chez Ortellius, à peu près à la place de Granze (mais pas de Canze). On le reconnaît sans peine dans le "Fatigara" du Sieur Sanson d'Abbeville, et puis après, pffuittt, volatilisé, on n'entend plus jamais parler de lui. Pourtant, être roi de Fatigar... Un roi Babar fatigué... Ah, que sont devenus la Seigneurie de Granze et celle d'Orsenna ? Et le Farghestan, et le royaume de Fatigar ? Où sont les neiges d'antan ?" peut-être un stade en dessous, un rien plus banalement pensé, mais qui parvient toujours à me faire rêver
Et puis, s'ouvre ensuite "Mes Ruines" avec ce début de bonne saveur : "Enfant, j'aimais les relations des explorateurs. Je suivais leurs marches harassantes, je dessinais de petites croix sur les cartes pour marquer le lieu où ils avaient été mangés. J'en étais triste pour eux, un peu, mais au fond pas tant que ça : leur fin permettait de clore un chapitre qui commençait à devenir ennuyeux..."
Et bien entendu, pour voir des cartes, il y a http://expositions.bnf.fr/cartes/index.htm ou http://classes.bnf.fr/idrisi/index.htm ou http://classes.bnf.fr/idrisi/index.htm ou .... je vous laisse chercher
"Quels décrets mettent fin à ces pays ? Et le "Royaume de Fatigar" ? Ah, celui-là, c'est mon préféré. Il se trouve, chez Ortellius, à peu près à la place de Granze (mais pas de Canze). On le reconnaît sans peine dans le "Fatigara" du Sieur Sanson d'Abbeville, et puis après, pffuittt, volatilisé, on n'entend plus jamais parler de lui. Pourtant, être roi de Fatigar... Un roi Babar fatigué... Ah, que sont devenus la Seigneurie de Granze et celle d'Orsenna ? Et le Farghestan, et le royaume de Fatigar ? Où sont les neiges d'antan ?" peut-être un stade en dessous, un rien plus banalement pensé, mais qui parvient toujours à me faire rêver
Et puis, s'ouvre ensuite "Mes Ruines" avec ce début de bonne saveur : "Enfant, j'aimais les relations des explorateurs. Je suivais leurs marches harassantes, je dessinais de petites croix sur les cartes pour marquer le lieu où ils avaient été mangés. J'en étais triste pour eux, un peu, mais au fond pas tant que ça : leur fin permettait de clore un chapitre qui commençait à devenir ennuyeux..."
Et bien entendu, pour voir des cartes, il y a http://expositions.bnf.fr/cartes/index.htm ou http://classes.bnf.fr/idrisi/index.htm ou http://classes.bnf.fr/idrisi/index.htm ou .... je vous laisse chercher
assemblée, RSA et un lambeau d'audiovisuel - ménage - migraine légère et départ pour l'opéra-théâtre pour un récital de piano, enfouie sous des pelures superposées.
Pour la première fois un concert de musique de chambre faisait presque salle comble, effet de la notoriété de Boris Berezovsky et du goût qui me fait défaut pour le piano romantique (enfin pour moi avec des exceptions qui, chez Liszt, prévu en seconde partie commence justement avec la grande sonate en si mineur, seule oeuvre prévue au programme maintenue après les changements de dernières minutes.
La sonate "appassionata " de Beethoven a été remplacée par la sonate n° 21 et la virtuosité de l'allegro con brio a roulé sur ma déception (plutôt pour la suite) pendant que je dégelais, décoinçais mes épaules etc... et puis, avec les lentes notes graves de l'adagio molto, jouées tête de côté, comme en rêvant ou écoutant, je suis entrée à la suite du pianiste dans la musique.
Ce qui a un peu aténué mon dépit de savoir que la fantaisie de Schubert que j'attendais avec plaisir était remplacée par le scherzo n°1 et le n°2 de Chopin, d'autant que j'apprécie le second (sans plus, je l'avoue - il me manque vraiment la case Chopin)
La sonate "appassionata " de Beethoven a été remplacée par la sonate n° 21 et la virtuosité de l'allegro con brio a roulé sur ma déception (plutôt pour la suite) pendant que je dégelais, décoinçais mes épaules etc... et puis, avec les lentes notes graves de l'adagio molto, jouées tête de côté, comme en rêvant ou écoutant, je suis entrée à la suite du pianiste dans la musique.
Ce qui a un peu aténué mon dépit de savoir que la fantaisie de Schubert que j'attendais avec plaisir était remplacée par le scherzo n°1 et le n°2 de Chopin, d'autant que j'apprécie le second (sans plus, je l'avoue - il me manque vraiment la case Chopin)
après un entracte immmmense, la richesse de la sonate de Liszt et retour nez dans le vent glacé qui montait du Rhône.
Et puis repris le débât à l'assemblée, fascinée de voir comment les députés de la majorité vont accepter (et je le pense pour certains à grande peine) de confier de plus en plus l'intelligence des français à ces gens là.. (même si je ne suis que fort peu concernée, n'ayant jamais eu et ne voulant pas de télévision)
Et puis repris le débât à l'assemblée, fascinée de voir comment les députés de la majorité vont accepter (et je le pense pour certains à grande peine) de confier de plus en plus l'intelligence des français à ces gens là.. (même si je ne suis que fort peu concernée, n'ayant jamais eu et ne voulant pas de télévision)
7 commentaires:
Ce lustre sur la dernière photo est original et me plaît beaucoup.
Je comprends ton choix de ne pas avoir de télévision (je la regarde très peu mais c'est encore trop pour ce qui nous est proposé...)
Bonne nuit.
Comme toi, nous n'avons pas de télévision et je trouve qu'il y a plus à rêver sur une carte que devant le petit écran.
Curieusement, ton billet l'a évoqué Elisée Reclus. J'ai quelques volumes de cet immens géographe et ce ne sont que merveilles avec ces "blancs" des pays inconnus.
Ma plume est malade, titubant de mots chameaux en alitées ratures...
Tu te prives de débats très intéressants en n'ayant pas la télé, mais bon c'est ton choix.
Ta phrase est fort à propos chez moi, merci !
Pourtant j'aurai bien aimé que tu me proposes une musique !
Moi, j'ai la télé ! j comprends ton choix et puis tu nous ne livrerais pas tes trésors de littérature.
Bach, ton avis ? ;)
Bises
Sûrement cette envie de m'évader de tout le magma actuel -:) qui m'a conduite "psychanalytiquement" ou tout naturellement vers ton site. Juste pour découvrir ces cartes d'un "monde d'avance... euh non.. d'avant" !!! pour m'évader quelques minutes.
Sans télé, des marginaux et fiers de l'être même si ça ne plaît pas à mon Inspectrice des Finances qui me dit ne pas croire que des "gens comme nous" (sic) n'aient pas la télévision!!
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