commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, février 25, 2009

Ce furent de beaux grands vents qui rodaient, tapis, et se déchaînaient parfois, au coeur de la nuit et au cours de la matinée de mardi - ce furent de belles grandes lames de sommeil qui frappaient à ma conscience et plombaient mes yeux pendant que je lisais - ce fut une insistante petite barre doucement agressive qui me transperçait, sans virulence, sous la clavicule - ce fut dans le calme descendu sur ma cour, vers quinze heures, au moment d'envisager de troquer mon caleçon en faux jean contre un digne pantalon pour aller, à coté, à la maison Jean Vilar, assister à la dernière de "Slide" une capitulation, et un abandon au sommeil.
et suis allée, en priant ma toux de se faire discrète, suivre la joliesse de Manon de Massenet,dans une coproduction opéras de Nice, de Reims, de Massy et d'Avignon. Partie en catastrophe parce que je me suis souvenu in extremis que le spectacle avait été avancé d'une heure, pour tenir compte de sa longueur.
Musique que je n'aurais pas eu l'idée de rechercher, mais dont je pensais que j'aimais bien le charme. A vrai dire j'ai trouvé ça assez long, malgré des voisins charmants aussi dubitatifs que moi, une Manon, Patricia Ciofi que j'ai trouvé fort bonne (plus satisfaite que mes voisins, justement ), fine, voix agréable et ce qu'il faut de sentiment, modulant sa puissance, ce qui manquait un peu au chevalier (très honnête, mais j'ai toujours un problème avec les ténors triomphants), de jolis costumes, des décors assez simples et favorables aux déplacements, une belle conviction des choeurs, mais une mise en scène qui à force d'être animée était un rien brouillonne, et une musique dont je
n'apprécie que la mélodie des airs les plus célèbres. Restait Manon.
et j'ai dégringolé les rues vers mon antre en bouffant ou en poursuivant mes cheveux

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Toujours aussi riche chez toi. J'en suis encore passé tout près, le 7 janvier dernier. Ejecté de l'autoroute par la neige, j'ai dormi dans un gymnase, à Aix, en Provence...
Remonté par la 7 sur la neige...

Anonyme a dit…

La vie ne tient qu'à un cheveu.

Anonyme a dit…

« ... en poursuivant mes cheveux" j'adore l'image !

Anonyme a dit…

l'image est merveilleuse
lui tout devant
et toi derrière.
Va savoir pourquoi, c'est Paul Fort qui me vient à tout à coup à l'esprit:

Le petit cheval dans le mauvais temps,
qu'il avait
donc du courage !
C'était un petit cheval blanc,
tous derrière et lui devant.

Anonyme a dit…

Savoureuse description entre caleçon et clavicule avant de partir chez jean Vilar.

Brigetoun a dit…

ben justement Vilar n'y suis pas allée,et j'ai eu grand tort

Anonyme a dit…

Avignon ... comme j'aime cette ville que j'ai mainte fois fréquentée elle et son festival...dont un magnifique Don Juan de JLassale, maintenant je me suis un peu retirée loin de la foule un peu plus près des arbres et des près, des rivières et des forêts... mais toujours un petit pinçon pour Avignon j'ai...
et là ... une belle note... merci