commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, février 24, 2009

de plus en plus longue, décourageante
"Ton ironie incomprise te fait passer pour un naïf auprès du naïf qui te regarde alors avec ironie." élément central du billet de l'autofictif de ce lundi http://l-autofictif.over-blog.com/article-28254473.html dans lequel je me suis retrouvée, en mes jeunes années, avec cette situation aggravante que ma naïveté était telle que je finissais par reconnaître que c'était le regard de l'autre qui avait raison.
vent de force moyenne en montant la rue Saint Sébastien sur des jambes un peu molles, et de belles grandes fortes bourrasques m'attendaient le long du théâtre, me précipitant vers tout ce qui me permettait de m'agripper, me faisant chanceler en traversant la petite zone sans mur vers la Banque de France, me laissant jambes coupées et crâne vide (mais quel ciel !) en terminant dans un calme relatif mon trajet vers le théâtre des Doms
longue attente (aussi longue que le spectacle) dans le petit passage, dans un silence presque total, les attendants semblant avoir perdu la faculté de prononcer ou la force de composer des mots.
et une courte et belle chose : "petit pulse" de et par Mélanie Munt (belge of course en ce lieu)
"Un petit poème physique dans l'espace restreint d'un castelet. Une lumière nomade (mobile, inconstante) creuse l'ombre pour dévoiler des parties de corps incertaines, mystérieux îlots de chair détachés de leur caractère humain. Montré ainsi partiellement, par touches presque abstraites, le corps vibre, se tend et se détend,
révèle toute sa familière étrangeté.... inspiré par le livre Vide et Plein, le langage pictural chinois de François Cheng." selon le programme. (sur lequel j'ai capté aussi la photo ci-dessus)

En fait, au début surtout du noir, avec de très espacées et, c'est vrai, très énigmatiques petites lueurs roses, sur une musique assez insupportable, et puis peu à peu deux bras et dans une lumière tamisée qui découvre peu à peu les jambes - une très lente danse, comme une respiration. 10 minutes à peu près, belles et denses, sur les quatorze de l'ensemble ?
retour, dans un vent qui se faisait gentillet (et par un trajet moins exposé) - et après le déjeuner je lui ai abandonné la ville et me suis contentée de faire mon argenterie, puis de lire, frissonnante, un peu, porte fenêtre grande ouverte pour que l'odeur de l'argentil s'évade, en essayant de restaurer ma machine, et de refouler une petite douleur qui voulait se faire écouter.
choc dimanche soir, en lisant, et en trouvant que cela m'importait, sur remue.net, via facebook, "une carte sans trou" de Philippe Rhamy http://remue.net/spip.php?article3091 , puis d'autres textes (mais, et j'en assume la honte, je ne peux supporter plus de quelques minutes de visionner une vidéo, comme pour les performances de ma jeunesse)
Et, en regret de ne pas avoir lu ses livres, dans l'urgence ressentie, lecture des quelques courtes pages du plus bref de ses deux textes sur publie.net "S.M.S. de la cloison" http://www.publie.net/tnc/spip.php?article148 , succession de fragments, à l'échelle de son téléphone portable, posé contre sa main, sur son lit.
"l’espace de la
fenêtre revient
au mur non au
ciel"
ou
"les malades
saignent au sortir
de la nuit – rouge
la sanction de l’
aube"

et puis parce qu'ils ont fini de se refuser à moi, un autre lézard, indigne et mauvaise copie de Michel

6 commentaires:

Anonyme a dit…

La reptilomanie gagne et ce n'est pas un hasard, les lézards sur les murs avignonais, scothés, se chauffent...
Belle ramure grise dans un soleil blanc: serais-ce un celtis?
Bonne journée à toi et cramponne toi.

Brigetoun a dit…

ne le sais

Michel Benoit a dit…

Tiens, il est où celui-là ?

Brigetoun a dit…

je ne sais plus dans quelle rue à l'angle de la rue Banasterie (Ste Perpétue ?)

Anonyme a dit…

J'essaie de m'imaginer une musique insupportable, un téléphone portable par exemple !

Anonyme a dit…

Tu réussies le spleen beaucoup, beaucoup mieux que Baudelaire !!!

J'aime surtout la chaise lointaine (et donc inapprochable) et ce visage moqueur au-dessus d'un seuil quelconque...