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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, février 10, 2009

cette arche, toujours, qui détourne mes pas, appel pendant un instant vers l'inconnu, un enfoncement bref avant de rejaillir, et en m'y engageant je sais que je vais simplement retrouver un cheminement parallèle à celui que je suivais vers le castellet, la porte sur le Rhône, le pont Bénezet et les touristes, mais cela ne m'arrête pas, comme si mes jambes ne voulaient pas entendre ce que dit ma mémoire, ces jambes qui hésiteront pourtant devant l'autre possibilité, la petite montée raide entre deux murs neutres, avec juste ce haut tronc un peu penché que j'aime bien, vers la bande d'immeubles idiots, immeubles d'accompagnement, modernité qui ne s'assume pas, copropriétés qui se barricadent, barrière à franchir avant les raidillons pavés qui s'humanisent peu à peu, pierres et belles portes de bois ou jardins devinés, marches usées et rampe métallique qui éveille un vague souvenir de dégringolade vers la mer, mais qui là me hisse vers la grande plaque de la place du palais.
Et je ne sais plus pourquoi je l'avais associée, avant de noter cela, au passage que je viens de lire dans le "roman du monde" de Pena-Ruiz dans lequel j'avance par quelques pages de temps en temps, en bouche creux, mise en train avant une tâche matérielle, et qui, là, s'attachait, dans ce qui suit la construction de l'homme, au temps de vivre, au temps de l'aurore.
"D'hier et des souffrances, il reste la mémoire inquiète, qu'assume une nouvelle confiance. De demain, l'espérance hésite à s'esquisser, qui reste suspendue au présent incertain d'une lueur timide, surgie à peine de la nuit. Les temps de l'aurore s'accomplissent dans une annonce ensoleillée, où brille midi le juste."



Un fascinant billet sur le blog d'Angèle Paoli, reflet du charme que doit exercer le livre évoqué "Léonard et Machiavel" de Patrick Boucheron http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2009/02/patrick-boucheron-l%C3%A9onard-et-machiavel.html
et puis, via Fabula, les articles du colloque "autour du Dictionnaire philosophique de Voltaire
http://www.fabula.org/colloques/sommaire1088.php et surtout l'article de Pierre Campion
« De la guerre dans les Lettres. Le Dictionnaire philosophique de Voltaire
http://pierre.campion2.free.fr/cvoltaire_dictionnphilo.htm

8 commentaires:

Anonyme a dit…

J'aime Voltaire, mais je n'ai pas tout lu, malheureusement.

micheline a dit…

et tu vas comme ça, toute seule , mettre tes pas dans les chemins familiers pour retrouver tes frètres de lettres?

Anonyme a dit…

Avec toi, une littérature vivante qui se poursuit, le livre refermé, en fait non refermé tout à fait, au gré des rues, des montées, un livre qui s'inscrit dans les murs, les pavés, une sorte de voyage intérieur et qui n'en finit pas.

Michel Benoit a dit…

Oh là là tout ce qu'il faudrait lire...

Brigetoun a dit…

devrait-il finir ?

Anonyme a dit…

Si je m'assieds dessus c'est de sa faute.....Voltaire !

Muse a dit…

mes passages chez toi me sont nécessaires et puis autant profiter d'une légère embellie avant de découvrir d'autres problèmes. tant que la douleur est supportable. Nous allons vers des jours ensoleillés!

Anonyme a dit…

La quête serait sans fin si notre corps, un jour ou l'autre, ne nous abandonnait pas, le traître, en chemin!
Bonne soirée. Un concert ce soir?