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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, février 28, 2009

le fronton de la comédie jouait dans la lumière vendredi après-midi, quand je suis partie, accompagnée par une jolie petite douleur qui se creusait une place, en vrillant obstinément, vers les Pénitents Blancs pour voir "Monsieur Zéro, famous when dead ?" du théâtre Bathyscaphe, c'est à dire Alexandre Castres, un ancien, entre autres, du CNN d'Angers, d'un duo comme acteur, danseur, vidéaste à la Tanzhaus de Dusseldorf, puis de la troupe de Pina Bausch, etc...
attente un peu crispée mais décidée, en regardant, sous la fenêtre ouverte sur le vide qui me fait toujours rêver, la quantité inusité de visages vivants présents dans le futur public. (j'aime bien les amateurs de danse, souvent danseurs eux-mêmes, pour les plus jeunes)
Un beau spectacle, personnel, dans lequel je me suis trouvée bien.
..." les références sont aussi diverses que Cioran, Raymond Devos ou Pierre Desproges. Inspiré par une chanson de sage chinois : "je vais m'amuser à mourir, ceci est l'essence du jeu", Monsieur Zéro choisit de questionner l'image de sa mort, de jouer avec ses présentations pour mieux l'appréhender et tenter de l'accepter..." (fragment du programme)
Un petit bonhomme ordinaire - un jeu avec parfois des vidéos du corps blessé, pauvreté du corps souffrant, ou de ce qui se passe sur le plateau, ou du vieux cow-boy amateur de Nabokov et des papillons - ironie des mots qui s'affichent ou sont prononcés - des papillons morts qu'il cueille sur lui, ou mange - un petit catalogue des moyens de trouver la mort - le fantôme d'un chien et le recueillement sur sa tombe - toujours l'ironie - surtout une formidable danse disloquée, athlétique, acrobatique - et la sympathie.

j'avais un peu plus d'une heure de battement avant de voir "Switch" à Benoit XII par la compagnie de Thomas Lebrun (danseurs masqués, vêtus de gris perle sur gris perle - les masques reproduisant leurs visages - troubles de la personnalité - Brigetoun tentée) et une carcasse qui tiraillait son mal-être. J'aurais eu à peine le temps d'un aller et retour chez moi, avec le risque de ne pas avoir le courage de repartir.
Suis partie, un rien grimaçante, quand j'étais seule, un peu floue par moments, par les rues, avec un détour que j'aurais voulu plus grand.

et j'ai attendu, parmi quelques futurs spectateurs, assis sur la margelle ou le long des murs de la cour, jusqu'à ce que, une demie heure avant le spectacle, des groupes arrivent, et que ma carcasse s'amadoue un peu.
donné mon billet, salué la rue des Teinturiers, son charme et sa puanteur, et m'en suis allée lentement, difficultueusement, nez dans un petit vent gentillet sauf pour moi, au long du tracé des lices.
Aujourd'hui j'ai un joli programme - je tente de me jeter un sort favorable.

4 commentaires:

tanette a dit…

Je retrouve avec plaisir tes photos si particulières, et te jette un sort favorable pour te permettre de réaliser ton joli programme en cette journée ensoleillée.

Anonyme a dit…

Dans la lumière, les arbres dansent, se saluent, se comparent, s'amusent de leur ombre qui se glisse sur les murs.
Belle journée à toi.

Anonyme a dit…

Le personnage de monsieur Zéro me parait intéressant, sûrement drôle et inquiétant.

Anonyme a dit…

Les lumières se bercent des ombres.

Bon samedi à toi