commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, février 22, 2009

une grosse pierre pour moi dans le désert
réveil avec crâne en fusion et tentation de renoncement - doliprane et médicaments et départ avec un léger retard pour le "coup d'envoi" des hivernales (alors que le spectacle phare à la Chartreuse finissait ce samedi soir) à midi à la Maison Jean Vilar (excuses demandées aux lions qui me laissent passer)
et attente dans le petit sas d'entrée, pendant des discours inaudibles (et nous nous demandions : "vous comprenez quelque chose ?" pour répondre "chut ! non" avec une belle inconséquence) en regardant, au dessus des têtes une superbe vidéo aux couleurs sublimes (inphotographiables) - un dernier speech, la voix masculine passant mieux, pour chercher à prouver qu'il y a des affinités entre Mallarmé et Vilar (une au moins : l'exigence)
pendant qu'un premier groupe visitait l'étage, et le reste de la mise en scène et lumière par Stéphane Gladyzweski, nous étions invités à circuler au rez-de-chaussée verre en main - flageolante et non concernée par le verre je me suis assise sous une arche face à l'escalier que je trouvais beau, et j'ai été rejointe par un tout de suite ami d'enfance qui m'a expliqué sur quel petit os du poignet appuyer pour guérir la crève, en me faisant soigneusement mal, puis plus douloureusement sur quel point de la main pour soigner le colon ce qui dans mon cas m'a semblé nettement superfétatoire, mais comme il me distrayait je me suis sentie presque d'attaque pour le spectacle de l'après midi, et j'ai renoncé à lui offrir mon billet (mais comme il a vu que le prix était raisonnable et que j'étais par avance très louangeuse, je l'ai retrouvé à Benoît XII)
petit spectacle dans une des belles salles du premier étage, projections de corps nus se mouvant lentement sur un drap agité, avec une musique à base de percussions, et de corps et de vidéos jouant avec des voiles, court et très beau à mon humble avis. La photo correspond au spectacle "in Side" de Gladyzweski, mais s'apparente d'assez près à ce que j'ai vu
retour en saluant très vite une petite danseuse chez Duscatel avant de me fabriquer un fritchi rapide.
départ en marchant très vite pour ne pas penser à ma forme, et salut à l'encouragement un peu désordonné,
et à la résistance du vieux mur encore plus mal en point que moi - et suis arrivée juste à temps pour "nuit sur le monde" de Nicole Mossoux et Patrick Bonté (belges).
"théâtre de fantasmes et d’images, Nuit sur le monde opère comme un triptyque qui déclinerait en trois temps une relation à l’ancestral, au contemporain et à un futur hypothétique. Tout part de l’image d’un bas-relief composé de figures qui se mettent en mouvement et se détachent de la pierre et de l’ombre…
Chutes abruptes, embrassements incertains, passages ininterrompus :une humanité défile dans le doute de ses origines et l’assurance de sa fin.
Le spectacle mélange les situations en tournant autour du thème de la vanité et de l’éternel retour et sur le mode de l’humour et d’une certaine mise à distance. ....."dit le programme (pour l'humour, disons qu'il est très distant)

J'ai énormément aimé la première partie "noli me tangere" la musique commençant dans le chaos originel pour par étape, liquide, vent, souffle, en arriver à notre bande son moderne, l'éclairage qui au début minéralise les corps qui se meuvent lentement, en frise, qui les souligne avec l'individuation qui s'installe, qui les gomme et les dissous dans une lueur dorée vers la fin, les moments où des liens se tissent, les moments où les corps sont chosifiés...
Comme transition, une dame en robe très habillée noire, isolée par une lumière dorée sur des rideaux noirs, respiration forte et récitatif murmuré.

La deuxième partie "ad mortem festinatus - nous nous hâtons vers le mort" complexe, allant des corps en peignoirs, chutant, s'ensauvageant, s'aidant, en traversées, répétées, et encore répétées, de la scène, aux corps nus semblant flotter avec des gestes parfois hagards derrière un transparent et dans une lumière aquatique, assez admirable, m'a parue un peu longue, et du coup j'ai apprécié que la troisième partie, après une nouvelle intervention, très opératique, de la dame en noir, "sous la nuit seule" tenues de cocktail dans lumière rouge soit excessivement brève.
en sortant j'ai enfin trouvé un lézard (je ne jalouserai plus Michel) mais l'ai photographié un peu vite, d'un peu loin - n'importe, j'en ai un (près des Pénitents gris)
Paumée devient très intime (divisé par plus de trois) - m’en réjouir ?

6 commentaires:

micheline a dit…

il pousse aussi des fleurs dans le désert tant qu'on peut y accéder

joye a dit…

Oui, de superbement jolies fleurs !

Anonyme a dit…

Un mur sublime
d'un maçon poète défiant l'équerre
Et la chance te sourit
un lézard aperçu
qui se laisse saisir.
Cerise sur le gâteau d'une si grande journée.

Anonyme a dit…

Quelle activité ! Et quelle mémoire.

OLIVIER a dit…

Ma chère Brig,
toujours aussi active et friande de cultures !!
Heureux de te retrouver ! toujours de chouettes photos !
Beau dimanche !
Merci pour tout !
Olivier

Anonyme a dit…

Envie de m'attarder sur l'étoile de l'espérance, je sais c'est vague, tellement à faire.