commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, mars 10, 2009

passer lentement, en ne forçant pas trop devant les résistances, mais en les effaçant par un effort prolongé, descendre, aller jusqu'au bout du geste et de la mèche, faire décrire, par la main et le peigne, une large courbe dans l'air qui détend, dénoue, les muscles engourdis, enfoncer l'écaille doucement dans la masse, un peu plus loin sur le crâne, et reprendre, plus facilement cette fois, le lissage jusqu'à en sortir un peu en dessous de l'épaule - et je me regarde faire dans la glace - et quand la brousse d'une journée et d'une nuit a été démêlée, voir ces lignes plates le long du visage et les griffer en remontant la main pour les aérer, les assouplir, les mélanger.
Regarder les chandails pendus, les chercher entre les autres trucs pendus aux cintres serrés, essayer de les repérer en regardant les manches, ne pas trouver ce que je cherche, fouillonner dans le tas de repassage, extraire l'élu, le regarder d'un oeil sévère, le repasser.
S'asseoir sur les carreaux devant la cour, et pendant que mes yeux flottent sur le sol, les traces de pierre effritée, de terre envolée, de petites feuilles, essayer d'extraire une idée, un but, une règle pour la journée de ce qui se mélange, en amas indistinct, brouillé, dans le complexe circuit de mon cerveau et de mes nerfs, m'y perdre.

écrit pour les impromptus littéraires http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear (sujet résumé : pagaille), en tentant de lutter contre les yeux lourds et l'envie de me rendormir, lundi matin, après le départ du plombier pour lequel j'avais sauté trop tôt pour mes nouvelles habitudes de mon lit, avant qu'il retire un an de cheveux des canalisations de la salle d'eau.
et puis, dans le début de nuit, en faisant une pause dans le Pantagruel, sans autre rapport que la profession et sans doute une colère, la salubre et humaine sincérité de Christian Lehmann sur nos fins de vie, et le mal-être des médecins, http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/2009/03/06/index.html

13 commentaires:

Anonyme a dit…

" S'asseoir sur les carreaux devant la cour, et pendant que mes yeux flottent sur le sol, les traces de pierre effritée, de terre envolée, de petites feuilles, essayer d'extraire une idée, un but, une règle pour la journée de ce qui se mélange, en amas indistinct, brouillé, dans le complexe circuit de mon cerveau et de mes nerfs, m'y perdre. "

Savais bien que vous n'étiez pas paumée...

Anonyme a dit…

Paumée? Personne ne se pose la question. Perplexe, devant sa penderie, un peu perdue, peut-être, devant tous ses décors de vie. Le Docteur Rabelais est un connaisseur en pantagruélique pagaille! Et de bon conseil: le rire, messieurs-dames, le rire, hénaurme.

Anonyme a dit…

C'est bien rangé tout de même, si je montrais ma penderie, mon armoire ouah oui c'est tout en pagaille.

Anonyme a dit…

Je souhaite dans ma maison
Une pagaille bien ordonnée...

;-)

Anonyme a dit…

Cette joyeuse pagaille me rassure sur la mienne,en plus ce billet me permet de découvrir un blog qui m'intéresse particulièrement merci Brigitte pour le rire et le sérieux

tanette a dit…

Ton coiffage est fort bien décrit...dommage qu'il finisse par faire intervenir le plombier dans la salle d'eau...Bonne journée.

Anonyme a dit…

le désordre, c'est ce qui rend le monde vivable, le chaos abordable du siècle.

Anonyme a dit…

misère de misère...

bon...finalement vous vous êtes extirpée de ce trou de rat où l'embrouillamini d'une histoire tirée par les cheveux vous avez tenue liée...

Muse a dit…

avec moins de pagaille dans mon esprit je tenterai bien de faire une rimaille sur le sujet.
Belle soirée Brig

Anonyme a dit…

c'est dans le chaos que l'imagination se révèle mais en posée du geste s'y trouve la sagesse , la sagesse de prendre le temps de mettre l'angoisse au placard .

Bonne soirée à toi

Anonyme a dit…

Les cheveux coupés à ras tu n'avais pas tous ces problèmes, une solution comme une autre.

Brigetoun a dit…

mais c'est un grand plaisir, pas un problème - et puis j'aurais peur de ma tête avec des cheveux coupés à ras

jordaenne a dit…

bonjour brigetoun.
C'est une magnifique détaille de proche.