Il a entamé une petite plongée en lui, a trouvé d'abord un peu de brume doucement colorée, a bien aimé cela, s'est refusé à continuer, n'ayant pas de goût pour l'instant à l'introspection, sauf distraite, dilettante et sans résultat,
et s'est mis à rêver, et dans la brume il a mis des feuilles, celles qu'il savait être proches de lui, doucement, confusément, de plus en plus nettement, elles sont devenues forêt , et il attendait d'y voir passer des animaux - ne savait quels, et ne s'en souciait pas, les voulait doucement vivants, et dénués d'imagination, simplement, naturellement, tendres.
9 commentaires:
bonjour Brigitte,
j'adore la construction du rêve tendre dans ce texte.
douce complicité végétale au plus profond de soi..quelle bienfaisance!
y revenir encore par ce chemin clair que protège une sobre minéralité verticale
@ où déclinait le soleil
qui parlait latin ancien.
(et là, en complet décalage, Jacques Brel).
Il est temps, en effet, de sortir tes terres et de rêver près d'elles en quiète journée.
bonjour à ce compagnon de patio et aux ruelles et façades d'avignon...
j'apprécie vos déambulations tant intérieures qu'extèrieures...et vos photos ont du charme avec leurs rugosités de pierre de feuilles et d'écorces qui s'effritent et poudroient sous le vent le soleil les ombres et l'eau (ne l'oublions pas...)dans le jeu des vis à vis...les reflets de vitrines...et les imprévus de passage...
La piétonne d'Avignon se drape d'effusions qui glissent sur l'argile si fragile.
C'est tout à fait vrai que c'est la tête d'un rêveur !!
Il décline le soleil dans les ruelles ou il n'y vient jamais ?
J'aime cette note qui déambule... et j'aime ce qui naît de l'argile avec ses imperfections
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