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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, mai 08, 2009

comme se prenait dans mes jambes un trop lourd et large sac contenant deux paires de draps, un manteau long d'été, un tailleur et une robe pleine de tissu ferme, comme une "baladine" ces mini-mini cars que l'on peut prendre au vol (je me réveille toujours trop tard) et quitter quand on veut était arrêté par un mini encombrement au coin de ma rue, j'y suis montée pour, par un long tour, me rapprocher du teinturier.
Comme mes deux compagnes de voyage étaient bien gentilles, mais comme l'ensemble suspension rustique/surface des voies avignonnaises était redoutable pour mes abdominaux, l'ai laissée place Saint Didier pour ajouter à mon paquetage un sac de toile plein de légumes.
Ai fait une pose (l'attente dans la petite boutique avait été longue) devant la vitrine de mon décorateur (enfin juste pour un grand rideau en très beau tissu) - ai rêvé un instant que je me prélassais, ai repris ma route, les paquets s'équilibrant

et après le teinturier m'en suis revenue avec les légumes, des draps propres et quatre gros manteaux et deux pantalons d'hiver, posés sur un bras, dans des enveloppes plastiques qui glissaient allègrement les unes sur les autres - les petits ennuis comiques de la vie ordinaire
Mais après une petite pause place de l'horloge pour remettre l'ensemble en place et vérifier mon décolleté printanier, ai baigné en descendant la rue Saint Agricol dans la béatitude du premier vrai soleil chauffant, avec une douceur infiniment goûteuse, ma nuque et mes épaules.
suis partie, dans une fin de journée qui semble de moins en moins un soir, vers l'Opéra pour un concert au joli programme. L'Olrap dirigé par Christophe Mangou, jeune et mince chef, d'une expressivité légèrement comique, au demeurant fort efficace et très musicien.
"Les Hébrides" de Mendelssohn - grandes vagues avec pointillés lumineux - déchaînement - calme et sonneries - nappes de cordes - enflement - martèlement guilleret - etc... des lames, des aubes douces, des chansons et l'envolée finale (notes très personnelle)
suivies de "Melodie Nascote" (mélodies pas si cachées que ça) de Francesco Antonioni, musique contemporaine "avec charme", que j'ai bien aimée, joliment complexe sans excès, sans la tension émerveillée de l'écoute des musiques plus ascétiques de ma jeunesse (par exemple Griset, Nono ou même Nunez ou Harvey
).
en seconde partie la vedette de la soirée, Laure Favre-Kahn, pianiste, ancienne élève du conservatoire d'Avignon, dans le riche et beau concerto n°1 en ré mineur de Brahms. Grande chevelure blonde ébouriffée, souple et mauve robe bustier très réduit avec une ceinture noire, ce qui devenait accessoire, passait au second plan après la musique. Une belle virtuosité qui ne s'affichait pas et une parfaite union avec l'orchestre. Un beau moment.
avec en bis une valse de Chopin (ce qu'avec mon parti pris j'ai regretté, et qu'elle m'a fait plutôt apprécier).

9 commentaires:

joye a dit…

Ah les grands esprits, j'ai amené mes manteaux d'hiver au pressing mercredi !

;-)

Merci d'avoir raconté le concert, il n'y a rien comme ça chez moi, que rarement.

Michel Benoit a dit…

Vivre la ville, surtout au retour des beaux jours, serait bien agréable s'il y avait un petit peu moins d'automobiles...

Belle critique du concert (que je n'ai pas vu, mais mon fils me racontera).

pierre a dit…

A sauts et à gambades
chargée comme une mule (papale?)
enfin une pose-pause à moins que ce ne soit une pause-pose
à l'Opéra
sans a priori.

Muse a dit…

l'été serait donc là que tu remises tes affaires d'hiver!. Je n'ai encore eu le courage et la force de m'y mettre. Belle journée Brig!

native d'Avignon a dit…

Logique d'une journée commencée en femme-orchestre, bardée de paquets de toutes sortes, qui finit en concert bien orchestré.
Ah ! la Grotte de Fingal, un délice de frissons sur l'échine !

DUSZKA a dit…

Chez nous, en Berry, ce jour maxi de 12° à midi alors qu'hier c'était 25° ! Devant mon ordi j'ai les doigts gelés, alors je garde tout en l'état dans l'armoire et songe même à une des dernières flambées.

JEA a dit…

Brahms ? comme la terre se dérobant très brièvement sous les pieds. Le temps que se repose la question de savoir si vous aimez ce compositeur ? Parce qu'une plume (féminin très singulier) brisée traça ses romans parmi les poussières d'une gloire éphémère. Puis fut totalement abandonnée. Et s'en alla comme dans une fosse commune.

Gérard a dit…

tu es revenue avec les légumes, les grosses du parti ?..parti revenue..bon je vais me coucher !

chase a dit…

Bonjour chère Brigitte,
Quelle magnifique lumière dans cette présentation.

Moi j'aime toute sorte de musique,mais je ne l'étudie pas du tout cela juste va et vient de ma vie comme les moments étincellantes.Je suis italienne aussi et mon grand-père me chantait l'opéra quand j'étais jeune et je peut l'apprécier comme vous le faites et maintenant il est mort mais la lumière de sa vie et sa voix produit une influence sur ma vie mais il faut l'examiner de proche ou on le manque....

Peut etre je reve mais j'étais certaineha ha que vous avez eu un billet il ya juste quelques minutes que j'ai lu ha ha. sur comment la lumière de les morts arrive a notre vie courante et ils sont représenté dans nos gestes!!!
Bien peut-étre j'ai cliqué sur un billet ancien!!!!!!!!!!!!!!!!!ici dans votre journal mais j'ai adoré vos mots ....
belle semaine, récemment je juste blog une fois par semaine.

HUGs
Merci pour votre art.