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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mai 23, 2009

les hésitations du ciel se sont résolues, en début d'après midi, vendredi, par des grumeaux d'un blanc grisâtre - comme de raison, carcasse s'est mise à l'unisson. Je l'ai tout de même emmenée, à coté, voir à quoi ressemblait le jardin médiéval, installé sur la place, comme une entrée ou un accompagnement à l'exposition "alta-rosa".
Nécessite un peu d'imagination, pour que la dalle soit chemins de terre séparant de petits parterres, au même niveau, bien sûr, au même niveau, et plus ordonnés chacun, du moins je crois. Mais en marchant entre eux, sans avoir à se pencher, je baignais dans un extraordinaire monde de parfums, à en fermer les yeux, s'il n'y avait eu risque de collisions
.
J'ai salué avec respect la file de gens qui allaient, à force de patience, admirer dans le cloître de Benoît XII de très beaux et assez rares rosiers, mariés cette année à des clématites, et sans hésitation ai passé mon chemin - gentes dames et beaux messieurs dégustaient au coin de la place je ne sais quoi, que j'ai supposé avoir un rapport plus ou moins évident avec le jardin -
et m'en suis allée voir chez Jean Vilar la belle exposition organisée par la BNF et l'association nationale des théâtres de marionnettes , en l'honneur de Craig. Une installation belle de simplicité efficace, des marionnettes anciennes et exotiques, et une de Craig , une maquette, quelques beaux dessins; de surmarionnettes, de sa main, de belles, étranges, fortes marionnettes contemporaines (et j'avais réussi quelques photos qui me plaisaient et que j'ai détruites, malgré l'indulgence de la jeune gardienne, la reproduction étant interdite) et des vidéos dont une ("Tezzek") d'un beau spectacle de surmarionnettes d'Yves Marc et Claire Haeggen, filmé dans un paysage de dunes ocres par Georges Courrèges.
et suis redescendue vers mon antre (si je ne m'améliore pas, le problème financier pour le festival ne se posera plus)
ai menti à mes sept petites roses, parfaitement ordinaires et filles d'arbustes baroques, en leur disant qu'elles étaient plus belles que celles du palais (et ma foi, leur existence au moins est plus extravagante - elles ne devraient pas être, logiquement), et en ai coupé quatre, proches de leur mort, pour me faire un bouquet merveilleusement éphémère.

3 commentaires:

JEA a dit…

Capitale (autoproclamée ?) mondiale (minimum minimorum) de la marionnette, Charleville (préfecture des Ardennes) vous salue !
Reste que l'horloge publique et géante des marionnettes y rappelle les mécanismes ingénieux d'un baroque harmonieux.
(Beau dommage de ne pouvoir en joindre une photo à ce commentaire).

Michel Benoit a dit…

Il est très beau ton bouquet de roses ! Et les deux petits bustes ont l'air pas mal non plus...
J'aurais bien aimé savoir ce qui se dégustait sur la place du palais ce jour-là !
Pourquoi avoir effacé les photos ?

Bruno Lamothe a dit…

Merci merci, merci de ce beau billet, en texte, et en sublimes photos...