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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mai 13, 2009

mardi, ciel entre lumière et nuages bien dessinés mais envahissants - air quiet, un peu morne.
Brigetoun après une incursion en ville pour refaire provision de savons de Marseille et d'Alep, de laits et d'huiles parfumés pour son réduit de bains, de débardeurs au couleurs franches et bretelles trop longues pour garnir ses décolletés noirs, a flotté dans un neutre un peu veule

en débarrassant l'olivier qui est l'exception saine et drue de ma cour d'une attaque de cochenille (en une bouffée d'efficacité) j'ai réalisé, avec une perplexité ravie, un miracle : l'envie de vivre qui commence à garnir le bougainvillier que je n'avais pas jeté, le rapprochant, à sa petite échelle, de mon platane favori.
me suis éclipsée dans une brume ensommeillée - en sortant pour "ad hominem" de Frédéric Dumond
http://www.publie.net/tnc/spip.php?article168 (pour lectures premières pages, présentation, téléchargement éventuel
"ce qu'on voit
seulement ce qu’on voit a lieu
seulement ça
et en même temps
en même temps
ce qui n’est pas vu
ce qui n’est pas vu a lieu
en même temps
ce qui n’est pas vu a lieu
c’est ce qui n’est pas vu qui a lieu
et seulement ça
en même temps
seulement ce qui n’est pas vu a lieu
et en même temps
en même temps
ça n’a pas lieu
en aucune manière
ce qui n’est pas vu n’a pas lieu
en aucune manière
dans le même temps
seul ce qui est vu a lieu
seul a lieu ce qui est vu"

et en fin de journée, baigné mon visage, bu un thé bien foncé, ai changé de robe pour changer d'esprit, et suis partie sous un ciel ravissant pour l'opéra écouter les pianos des soeurs Labeque
La sonate à deux pianos de Mozart qui devait ouvrir le concert a été remplacée par "en blanc et noir" de Debussy pour piano à quatre mains (joué à deux pianos), que je ne connaissais pas et que j'ai découvert avec plaisir (petites notes partielles griffonnées en écoutant)
"avec emportement" : acidulé, puis emporté, un flux charpenté, dialogue rebondissant
"lent, sombre" : ombre rebrodée d'une guirlande lumineuse - petites chansons qui s'échangent -
"scherzando " trilles qui se répondent, ruptures de rythme, j'aime.
Elles se rejoignent pour entamer à quatre mains la fantaisie en fa mineur de Schubert avec l'infini douceur tendre de l'allegro molto, d'autant plus délicieuse que se superposent dans mon souvenir toutes les précédentes écoutes.
J'aime énormément cette pièce et elles la jouaient merveilleusement bien (à mon avis) mais ma carcasse a choisi de se réveiller et malgré le plaisir de la bonhomie de l'allegro vivace, j'ai du sortir, écouter la fin en marchant silencieusement dans le couloir et, comme cela ne s'arrangeait pas abandonner et rentrer, navrée d'autant plus que la seconde partie était dédiée à Ravel : "ma mère l'Oye" et la rapsodie espagnole
.
ai tenté de dormir un peu. Je veux que ce mercredi m'appartienne.

9 commentaires:

albin, journalier a dit…

Trop tard, il est à moi.

chase a dit…

chère Brigitte, j'adore l'arbre c'est tendre, le nouveau commencement de la vie.
belle journée.

micheline a dit…

tout est bon pour moi ce matin
ce petit bougainviller qui survit,
la petite litanie de ce qu'on voit et ne voit pas , juste ce qui convient à mon souffle qui devient court, court mais tenace, tenace ..(jusqu'à mon dernier souffle?)
et j'écoute ..brigetoun qui écoute encore en revenant sur le chemin

pierre a dit…

Une belle complicité chez les soeurs Labèque! Quel dommage que carcasse se réveille juste à ce moment-là, avec ravel. Elle n'aime pas ?

Je te laisse tout entière à ton mercredi.

chase a dit…

Et quelle magnifique dramatique présentation la lumière rustique nous frappe.

Gérard a dit…

pas grave je prendrais le jeudi

JEA a dit…

Hier, cadeau pour un gosse : l'air de Papageno sur les languettes d'une boîte à musique.
Réponse (pas du gosse mais d'un témoin) : "chiasse !" (texto).
Ma mère l'Oye aurait-elle suscité moins d'agressivité ?

Brigetoun a dit…

tant pis, je ne résiste pas, shame of me, mais étant donné la cause de mes douleurs (oui) une histoire qui tombe à pic

chase a dit…

chère Brigitte,
Je ne suis pas sûre si votre commentaire est à moi. Je voulais dire par mon commentaire que c'était dramatique à cause des poignants images et texte et interprétation.

Mais vous avez les journées riches sans doute.
HUGS