suis partie avec projets - crispations qui me dissuadent, me limitent au petit Casino et à notre petit univers.
là haut, entre nobles façades, par touches, la simple Provence
et, dans cette matinée, la place belle d'attente et de vacance (mais j'aime bien la vie nocturne qu'elle a acquise)
et je m'en vais, immobile, regardant dans le vide - légère nostalgie tranquilement douce, incidieusement pénétrante, comme une pluie tiède et molle dans un soir d'été - mais nostalgie de rien.
Et je cache la face de sorcière, celle qui a regardé une photo sur le site des impromptus littéraires http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/ et lu le thème : "à vos fourneaux !"
Et je cache la face de sorcière, celle qui a regardé une photo sur le site des impromptus littéraires http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/ et lu le thème : "à vos fourneaux !"
Oui ! à vos fourneaux !
La batterie est belle, digne des cuisines d'un château.
Antre ombreux pour élaborer.
Et j'imagine cuisiniers et cuisinières, filles belles et marmitons, coupant, tranchant, épluchant, lavant, étalant, s'affairant.
Cela rôtit, cela mijote.
On plume, on ébouillante, on filtre,on décore.
Une table de bois blanc, des paniers, des bols d'épice et des torchons blancs.
Une musique, avec fortes voix et grands à-coups, sur un pointillé de gargouillis.
Et tous les parfums se dégagent, luttent, s'unissent, en brouillard, chaud, délicieux, un peu indistinct.
Des galantines, des consommés, des chartreuses, des pièces montées et des pâtés à surprises, du gibier à la royale et des volailles bourgeoises, et puis des canapés et des verrines pour être actuels.
Oui ! à vos fourneaux ! gentes dames et hommes attentifs.
Je vous salue, vous souhaite bonne joie - et vous quitte, ce n'est pas mon fait.
Sorcière suis, et me contente de poisson cru et de sucs de plantes.
Je prendrais bien un chaudron pour ma soupe d'herbes, mais piètre sorcière suis et je n'ai pas de feu.
La batterie est belle, digne des cuisines d'un château.
Antre ombreux pour élaborer.
Et j'imagine cuisiniers et cuisinières, filles belles et marmitons, coupant, tranchant, épluchant, lavant, étalant, s'affairant.
Cela rôtit, cela mijote.
On plume, on ébouillante, on filtre,on décore.
Une table de bois blanc, des paniers, des bols d'épice et des torchons blancs.
Une musique, avec fortes voix et grands à-coups, sur un pointillé de gargouillis.
Et tous les parfums se dégagent, luttent, s'unissent, en brouillard, chaud, délicieux, un peu indistinct.
Des galantines, des consommés, des chartreuses, des pièces montées et des pâtés à surprises, du gibier à la royale et des volailles bourgeoises, et puis des canapés et des verrines pour être actuels.
Oui ! à vos fourneaux ! gentes dames et hommes attentifs.
Je vous salue, vous souhaite bonne joie - et vous quitte, ce n'est pas mon fait.
Sorcière suis, et me contente de poisson cru et de sucs de plantes.
Je prendrais bien un chaudron pour ma soupe d'herbes, mais piètre sorcière suis et je n'ai pas de feu.
8 commentaires:
"Sorcière suis"...
Eclairez-moi : verbe être ou verbe suivre ?
être
tout me semble doux aujourd'hui ou presque et jusque dans les cuisines où sorcières sont.
À "sorcière" je préfère "fée".
C'est la même chose.
La différence est dans les intentions.
La cuisine est aussi une alchimie ...
Les mets, les mots employés pour la dire, les ustensiles, les vapeurs, les consommés, les réductions, les élixirs et autres macérations.
@Christophe...toujours aussi tatillon !
A Salem le balais s'envola !
Suggestion de recette d'oeufs :
- cuire mollets des oeufs miroirs
- les soupoudrer d'un hachis de brochet et de parmesan râpé
- paner et proposer de prendre couleur.
Ce n'est pas totalement disharmonieux.
pas de feu ?...
mais plume allègre et chandelle pétillante !
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