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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, juin 20, 2009

Certitude, magnitude, solitude, vraiment, certainement, assurément, mouvement, seul le mot impair flotte, bouge et s’élance jusqu’à l’immense. petite rengaine absurde qui me flottait dans le crâne ce matin, entre deux sommeils, après je ne sais quelle lecture.
Et, parce que Michel Benoit semble être contagieux, avec son obsession ou son recensement méthodique des sens interdits, http://avignon.midiblogs.com/archive/2009/06/10/sen-enebi-12-sens-interdit-12-wrong-way-12.html , et avec les rues d’Avignon il en a jusqu’à devenir aussi chenu que moi, les panneaux, en visions plus frustes, rencontrés en quelques pas ce matin, dont celui-ci qui interdit d’accéder à mon antre,
et, par exception, l’obligation de s’en approcher.
En fin d'après-midi, j'ai sorti mon invitation pour le vernissage de l'exposition "Avignon-Sienne l'héritage artistique de Simone Martini", me suis laissée envahir par des souvenirs d'une ville très aimée, des églises, de raideurs dans les jambes, de la paix de la place devant Santa Maria dei Servi, du palais, du petit musée de San Francesco, un peu moins de la pinacothèque et de fresques plus que de tableaux, mais de tableaux aussi, j'ai enfilé des talons, et une robe noire, y ai ajouté une petite veste de soie tilleul et un parapluie pour l'orage qui ne menaçait que dans mon imagination, et m'en suis allée
constater que nous étions nombreux à être invités par une brochette de personnalités, et à avoir répondu.
J'ai échangé quelques sourires et quelques mots, écouté pas trop religieusement les discours en langue administrative de Madame le Maire et l'Ambassadeur d'Italie, me suis un tantinet ébaubie à l'idée de Sarkozy et Berlusconi en protecteurs éclairés de la peinture, ai peut-être abusivement tremblé devant ce que pouvait être à leurs yeux les rapports entre l'Europe et la Méditerranée (j'ai toujours tendance en ce cas à me sentir de la rive sud) et comme on annonçait des visites en quatre ou cinq paquets de visiteurs échelonnés, désolée pour les 25 tableaux venus de la pinacothèque siennoise, pour les charmantes conservatrices des deux musées, pour quelques têtes sympathiques et le choeur prévu, j'ai salué les animaux qui nous toisaient, ai obtenu, je crois, leur pardon,

ai rêvé une fois de plus de pénétrer dans le petit jardin fou, conclu, avec d'autres, pendant que la ruée nous emportait presque, doucement mais fermement, que nous reviendrions et, après avoir claironné une énormité en prononçant le nom de mes chers Lorenzetti alors que je pensais à l'époque du Duccio, l'avoir réalisé un peu tard, rougi, suis redescendue vers le Rhône.

8 commentaires:

joye a dit…

Waouh ! Moi qui n'ai pas eu de carton, j'ai apprécié ton partage du vernissage !

Michel Benoit a dit…

Hi ! Hi ! Hi !
Je fais des émules...
Bon courage !

Brigetoun a dit…

Joye justement je n'ai vu que la difficulté de bénéficier d'un centimètre carré d'ombre et entendu que... au mieux des banalités, les commissaires et mes yeux sur les tableaux auraient été plus intéressant (et bientôt la visite du petit palais va m'être impossible pour clim trop déchaînée)

JEA a dit…

Votre première photo témoigne de ce que la "Sultane de Saba" se moque joliment des sens, du moins interdits.
Par contre quelle n'est pas ma perplexité de voir qu'elle propose des séances UV (à 7 Euros). Là où le soleil est systématiquement aux abonnés absents, voilà qui se comprend. Mais chez vous où il triomphe plus souvent qu'à son tour...

micheline a dit…

pour ma gouverne,fait connaissance de la
"Sultane de Saba"...
et pour le reste :
salutations distinguées!

Gérard a dit…

On est pas verni ..même sage les interdits n'ont aucun sens !

pierre a dit…

Avignon devient kaflaien!
On y tourne en rond, sur le pont?

Fardoise a dit…

Je n'ai pas eu de carton non plus, y serais-je allée ? J'ai profité du dimanche musical pour visiter l'expo, à contresens selon mes habitudes, mais cela a-t-il une importance ? Tu as raison, elle fait rêver d'autre lieu et d'autres noms.