A l'heure du café et du miel matinal, je regardais des gouttes presque invisibles dessiner un pointillé sur les carreaux de la cour.
Je suis partie avec un imperméable inutile mais sous un ciel si gris que la pierre de l'ancienne comédie s'était mise à l'unisson (toute la journée a été nuageuse avec de timides infiltrations du soleil), vers l'hôtel de Sade, assister à une petite réunion dont le thème était « l’économie solidaire est elle une réponse face aux crises environnementale, sociale et économique ?« organisée par Robert Fidenti de l‘Institut du Développement Durable..

Des interventions intéressantes, mesurées, portant surtout sur les qualités de cette économie (et les dévoiements possibles comme le montre l’histoire récente des caisses d’épargne et banques populaires), ce qu’elle peut amener en se situant dans le marché mais hors du capitalisme, etc... mais carcasse m'a chassée à mi-chemin, au moment où intervenaient des pratiquants, après les responsables régionaux et départementaux.
J'ai récupéré ma feuille d'accréditation pour dimanche. J'espère que carcasse se tiendra coite, n'aura pas le choix. Dans le salon sur lequel s'ouvrait la salle de conférence, quatre tables avec de volumineux bouquets.

A six heures dans l'escalier d'accès à la tribune du public, un peu plus haut que de coutume, pour le conseil municipal. et j'ai pu m'asseoir après la délibération sur les comptes, et les critiques de Paul Hermelin et André Castelli, légèrement différentes, mais qui s'accordaient sur l'essentiel, la paupérisation de la ville qui a de plus en plus d'habitants, mais de moins en moins de ressources fiscales (environ 40% d"habitants imposables) et qui arrive de moins en moins à bénéficier de subventions des autres communes du grand Avignon, qui investit moins en travaux, équipement, salaires et pour les associations, alors qu'une meilleure utilisation des recettes, même en tenant compte du remboursement de l'importante dette, serait semble-t-il possible (et qu'il faudra bien se décider à augmenter les impôts)..
Sur les points suivants de l'ordre du jour, qui portaient encore sur des approbations de dépenses ou de recettes (ventes de logements) s'est déclenchée l'habituelle bataille de dames, le ton montant théâtralement, déclenchant des ricanements et des interpellations chez mes voisins au front bas (à vrai dire, aussi, les dames de l'opposition, mes camarades, ne brillaient pas par leur adresse )
Il restait près des deux tiers de l'ordre du jour à huit heures et demie quand j'ai du lever le camp, prêchant la patience (et la résignation probablement nécessaire) aux militants anti-ogm, les résolutions les concernant, mises à l'ordre du jour par la gauche, devant clore la séance. Il faut que j'améliore carcasse avant dimanche.