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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juin 07, 2009

"Rien de ceci n'a pu se produire. Le Prince et son épouse sont des fictions, cette cellule dans laquelle je m'imagine emprisonné est une fiction. Des voix me parlent et me disent que rien de ceci n'est réel, que je suis un personnage dans l'histoire de quelqu'un d'autre, que je suis une pensée dans l'esprit d'un autre, que je suis creux et vide, que les paroles que je prononce ont été écrites pae d'autres et me sont attribuées par ces autres. Et pourtant, j'en doute. Et quand je m'efforce de ne pas penser à cette cour, je me retrouve à y penser malgré tout. Est-il possible de s'amener à ne pas penser à quelque chose ?"
"L'AGRESSEUR. - Il y a eu des dissentiment, des doutes; des querelles. Certains désapprouvaient le train où allait les choses.... Ce qui émergeait était un livre qui divergeait sans fin - un processus sans la moindre perspective de solution, sans espoir d'achèvement. Nous ne découvrions pas un Auteur unique, mais toute une collection de voix sans le moindre thème. Il semblait que Spontini allait mourir sans parachever son premier ouvrage. Mais ces différences entre nous n'étaient qu'un début.... A mesure que notre ouvrage avançait, nous vîmes bien que la tension que nous ressentions tous se révélait dans les écrits que nous attribuons à Spontini. Ou plutôt c'était comme si l'esprit de Spontini commençait à exercer sur nous une influence malveillante...."
"LE COMTE. Je ne sais pas, moi. N'importe quoi. Si jamais je venais à mourir, que ferais-tu ?
PFITZ. - Je trouverais un autre maître, sire.
LE COMTE. - Tu dis cela avec un tel calme ! Comment peux-tu te montrer aussi peu sensible ?
PFITZ. Un homme doit bien vivre, sire. Mais soyez assuré que je ne trouverai jamais un maître plus sage et plus noble que vous.
LE COMTE. - Merci, Pfitz. As-tu eu de nombreux maîtres avec moi ?
PFITZ. - Plusieurs, mais tous dignes d'oubli. A l'exception du Baron,qui avait une fort belle épouse."
des photos au hasard, en ponctuation de passages de "Pfitz" d'Andrew Crumey, sur lequel je suis tomnbée dans une de mes bibliothèques dans la nuit de mercredi - j'avais gardé de ma lecture lors de sa parution en 2001 au serpent à plumes, un vague souvenir de jolie histoire ("Un prince, autrefois, parce qu'il voulait fuir la mort, se fait le bâtisseur de villes imaginaires... " quatrième de couverture) mais un peu d'agacement devant trop d'habileté, et je l'ai relu cette fois avec grand plaisir, acceptant la parenté avec Calvino mentionnée par l'éditeur, y ajoutant Diderot (pas uniquement pour Jacques) ou Sterne, aimant qu'elles soient là mais comme un petit clin d'oeil à demi visible, le trouvant en parfait accord avec le besoin de distraction souriante dont j'avais besoin.
Soyez gentils, allez visiter ceux qui passent leur journée derrière des urnes, et si possible pas tous en même temps.

7 commentaires:

joye a dit…

Bon courage pour le vote !

micheline a dit…

"Est-il possible de s'amener à ne pas penser à quelque chose ?"
il parait que c'est possible, mais vrasemblablement quand on est mort!
bonne journée
ps mon comment d'hier a été perdu.. à moins que ce soit un tour de mon indécision!

Sylvaine Vaucher a dit…

Difficile de ne pas penser à quelque chose voir quelqu'un, ou alors écouter La Vestale. Bon courage.

JEA a dit…

@ "un personnage dans l'histoire de quelqu'un d'autre"

que vous souhaiter ?
être parfois au moins le personnage de votre histoire mais comme si votre carcasse était celle de quelqu'un d'autre ?

Gérard a dit…

Nous avons aussi nos princes..démolisseurs de ville

Michel Benoit a dit…

Nous avons visité les urnes et ceux qui étaient derrière, passé 18h, un presque désert...

Brigetoun a dit…

dommage, ça aurait été mieux avant. La casse a de beaux jours devant elle. Suis crevée là