où les commerçants ne sont pas encore partis en vacance, où l'étal de mon marchand de légumes offrait la tradition de base,
et l'annonce du basculement de l'été, avec giroles et prunes.
inovation de l'année, trois jours de musique gratuites nommées "résonance", avec deux DJ dans la nuit de vendredi chez la fondation Lambert (que j'aurais aimé entendre), un concert dansant dimanche après midi sur les berges de la Barthelasse, devant Bénézet, et samedi de 15 à 21 heures au rocher des Doms, Remy Kopa Kopoul, Sundae et des avignonnais : Harlem Fun Trotters (que j'aurais peut-être du attendre)
Je suis montée, munie d'un peu de curiosité, de bienveillance et de mon cybook,
J'ai écouté un peu (et fortement), bu un café en lisant deux nouvelles de Kafka (délicieux de se plonger dans un monde morne, désert et glacé en contrepoint),
trouvé que cela suffisait, que la puissance surpassait par trop la qualité,
tourné un peu en regardant ce que je dominais provisoirement, en cherchant un endroit où lire
avec un peu d'ombre et la musique en fort bruit de fond,
j'ai fini par m'installer à mi-rampe, en reprenant "la Société des amis de l'ancienne littérature" http://www.publie.net/tnc/spip.php?article192
et, tout en y étant plongée, en trouvant juste ce que je lisais, pour rester à distance j'étais consciente de mon privilège - être animalement, à ce moment, à ce point en accord avec mon cadre -
égoïsme assumé, réduite aux sensations - jusqu'à la fin :
"On disait que ceux qui alors entraient dans cette galerie de silence ne se retournaient pas. En tout cas, il n’en revenait pas pour nous en parler.
Seulement, plus cela se savait, qu’il existait cette procédure officielle pour fuir le monde, plus les candidats proliféraient, c’en était inquiétant, vraiment inquiétant.
Un jour, bientôt, ce sera eux, qui voudront fuir de là-bas pour rejoindre nos villes désertées."
"On disait que ceux qui alors entraient dans cette galerie de silence ne se retournaient pas. En tout cas, il n’en revenait pas pour nous en parler.
Seulement, plus cela se savait, qu’il existait cette procédure officielle pour fuir le monde, plus les candidats proliféraient, c’en était inquiétant, vraiment inquiétant.
Un jour, bientôt, ce sera eux, qui voudront fuir de là-bas pour rejoindre nos villes désertées."
6 commentaires:
Bonjour.
Vous remercier ici pour toutes vos chroniques, impressions pendant le Festival. C'était un plaisir de lecture.
Mots é-lus et images jamais sages, page après page : s'il vous plaît, que votre chronique fragile ne risque pas de s'estomper avec le festival finissant.
Qu'une maison d'édition ne tournant pas le dos à une érudition toute en nuances, vous publie.
Ensuite, nous irions tracter sur nos marchés pour diffuser cet Avignon à votre si belle échelle. Et nul doute que monte inexorablement sur le blog, une marée d'équinoxe pour élargir cette diffusion.
Encore une fois en panne, les pieds traînant, négligeant, paresseux... Passant, me promettant de revenir et la journée, c'est elle qui bat le pavé et s'enfuit...
Belle promenade, in et off, en cette ville qui ne bat plus monnaie mais se laisse courtiser par les écus sonnants et trébuchants.
oui nous sommes pauvres, mais pas tous achetables (les vendeurs, ou la principale, n'habitent d'ailleurs pas Avignon, mais Villeneuve ou les Angles, l'équivalent de Neuilly)
Splendide la photo du palais des papes avec les touristes en contre-jour ! Un théâtre d'ombres...
ça sent la fin du festival...tu vas t'ennuyer
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