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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, septembre 22, 2009

en débouchant de la rue de la Masse, un peu de temps ayant coulé depuis mon dernier passage, jubilation de cette trace de vie, la fausse injure, le début d'humanisation du pâté de maisons, cette grande intrusion neuve un peu choquante à l'orée des Teinturiers, en harmonie avec les tags omniprésents à ce carrefour,

et puis en avançant, en le longeant, en abordant la rue du Four de la Terre (et qu'Avignon garde précieusement ses noms de rue !), brusquement, plaisir né de la composition, la légèreté froide du bleu, l'agressivité chaude du rouge (et le début d'évanescence des grandes lettres), la grande masse noire qui cale et ponctue, le mouvement et la légèreté de l'ensemble.

j'avançais, mes yeux flottant sur les nombreux essais, petits groupes de signes, avec la vague, inconsciente, sensation d'une qualité inhabituelle,

et me suis arrêtée, joyeuse, devant la réussite (à mes yeux, mais de façon évidente, totale) de cette porte cochère, le jeu des graphismes, des couleurs, un panneau qui s'imposait, avançait pour exiger l'attention.

Un groupe ou un individu doué hante cette rue - est ce à force de tant taguer que cette maîtrise lui est venue ?

Ou ce petit bonheur esthétique m'est-il personnel ?

et je me souvenais de la présence inattendue de la photo collée au dessus des grands graphes noirs et blancs - leur banalité pauvre comme par retenue ou remords devant la noblesse du mur, et la proximité de l'hôtel de Crillon - la grâce de cette image, et le petit coin décollé

13 commentaires:

JEA a dit…

Deuxième photo : la serrure baillait d'ennui. Vous nous offrez la clé des songes...

micheline a dit…

ces murs qui parlent en jolies couleurs..un langage que je ne comprends pas..

Muse a dit…

Souhaite que ta carcasse ne te laisse que douceurs; je n'aime pas trop ces tags qui pour moi ne sont que signatures; depuis la préhistoire on n'a rien inventé de mieux pour marquer son territoire! Je préfère les dessins.

Michel Benoit a dit…

Les murs nous parlent.

Mais beaucoup les préfèreraient muets... !

joye a dit…

Oui, personnel, je les déteste surtout quand ils sont si mal faits. Il doit exister des lieux où il n'y a pas de mots, où chaque chien ne doit pas pisser pour marquer son territoire avec un tag, un sponsor, une étiquette de marque et j'en passe.

Oui, voilà mon rouspétage du jour.
On peut le recouvrir avec du noir si l'on veut.

;-)

Brigetoun a dit…

ce ne sont pas des signatures ou pas seulement, et nous marquons tous notre territoire (y compris par l'absence de traces) - j'ai vu, sans doute à tort, une recherche esthétique

pierre a dit…

Une recherche,d'esthétique, tu as raison, Brigitte! Le besoin d'espace graphique: rêver d'un grand mur blanc où dire ses fantasmes. Expression libre et muette. On commence à les réunir dans des expos.
Le petit coin, en haut, à droite, comme une carte de visite. Sublime!

Gérard a dit…

Le lieu est discutable, mais le résultat, artistique, pour les deux dernières tout au moins.

arletteart a dit…

Une certaine harmonie pour les yeux qui regardent sans jugement , parfois mélange étonnant de plusieurs mains ... effet du hasard des rencontres

Anonyme a dit…

actuellement j'aime les lettres elles sont des fois artistiques mais tout le monde autour de moi cri--aggression sale.ET je dis ok c'est la libération -la personne dit j'existe.

Vous êtes la première personne que j'ai rencontré qui peut voir un peu de beauté ici. Je suis contente de faire votre connaissance Brigitte.

Mais j'écoute l'autre côté de l'argument aussi et maintenant j'admets je prends un chemin au milieu.--On a cela un peu autour d'ici, mais je me fatiguerais de les voir partout une ville en plénitude.Et après tout ce n'est pas leur propriété c'est vrai.

Mais je peux adorer le graffiti.

Peut être cette affiche ici a un but un houmouristique--la personne dit-regarde, maintenant ceci est l'art.

Je ne sais pas Brigitte, il faut que je lui demande.

merci.
belle journée magique.

Brigetoun a dit…

peut être une réaction - en tant que gérant d'immeubles je n'avais guère la possibilité d'y voir autre chose qu'une source d'ennuis de bonne taille et tenaces

Anonyme a dit…

ah!

Enfantissages a dit…

Mon oeil s'est accroché à ce coin décollé comme au petit pan de mur jaune.
Merci pour ce regard différent sur les graffitis. Ils me seront un peu moins hostiles, désormais.