soigner mon torticolis, en levant les yeux
miel en bouche et navette dans la main, dans l'odeur du café qui passe
sous d'autres poutres comme un écho, plus urbaines mais aussi blessées, leur âge exhibé au naturel
dans l'ombre savante de vieilles voûtes, qui se parent d'obscurité, largeurs variées au fil de la nef et des âges, pour s'épanouir dans le coeur en un superbe éventail
voûtes claires du dix septième siècle, caressées par la clarté venue par les grandes fenêtres donnant sur la cour de la Condition des soies - et je me souvenais de mon émerveillement d'enfant devant les balances à peser les fils d'or dans le vieux bureau de Lyon
et un siècle après, la perfection des voûtes plates, rappel de labeur ingrat sur la planche
les très nobles gypseries, la grâce provençale, l'orgueilleuse discrétion, la richesse tranquillement montrée du dix huitième
et l'ascension glorieuse, se refermant sous le ciel, que j'ai saluée juste avant mon antre, mains nouées sur ma nuque pour la consoler par leur chaleur.
10 commentaires:
regarder toujours plus haut, ce n'est pas forcément bon pour la nuque, mais pour le coeur, si, probablement.
pour la mienne de nuque, juste devant moi, ça va encore..je vois tes superbes photos.
Regarder en haut mais sans être tête en l'air !
Intéressant tous ces plafonds...
j'adore les jeux de paume !
surtout quand ils ont ce jus , merci !
@ "mon émerveillement d'enfant devant les balances à peser les fils d'or dans le vieux bureau de Lyon"...
avec l'espoir que Frasby respirera l'atmopshère de ce souvenir sans pareil...
Ne jamais marcher le nez baissé, certes, mais tant de voutes (magnifiques) à la fois bonjour ma colonne cervicale ! Bises, bonne journée, ici commencée dans un brouillard dense, romantique mais dangereux pour les ruraux qui vont bosser obligatoirement avec leur voiture.
Et la lumière sera, toujours vers le haut : ouvertures dans les voûtes, fenêtres à barreaux, toits transparents des voitures, hublots (vers le bas ou sous l'eau), lunettes de visée de fusil de guerre, l'obscurité soudain dans l'oeil...
Beau parcours illuminé (et thérapeutique).
Après ces beaux exercices, ton torticolis, il va mieux?
De quoi avoir le tournis!
Ton regard vise toujours très haut, en lieu et esprit.
Chère Brigitte, merci pour la ballade des plafonds magnifiques. Oui cela en combinaison avec la lucarne peut guérir tout.J'ai aimé voyagé vos mots aussi de la poésie.
C'est une charmante présentation.Je vois que votre nouvelle machine et bien apprivoisée et elle ronronne bien{clin doeil pour cette deuxième commentaire. ha ha.)
merci. belle journée magique.
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