Madame, en son salon, lisait des vers de Monsieur François de Maynard que tant aimait sa mère en son jeune temps, et, l'imitant, par dessus son épaule, je soupirais
« Il m'écrit que les beaux esprits
Ne sont payés que de mépris
Tant l'ignorance se fait grande,
Et que le savoir décrié
Est un saint qui n'est plus prié
Et dont l'autel est sans offrande.
Il m'écrit qu'au temps d'aujourd'hui
La Justice n'est plus l'appui
De la faiblesse intéressée,
Et que les antiques beautés
Dans l'or des cheveux achetés
Cherchent leur jeunesse passée.
Il m'écrit qu'un petit commis
N'oserait traiter ses amis
Si tous les plats n'avaient de l'ambre,
Et que son coeur est abattu
D'avoir appris que la Vertu
Est malade et garde la chambre. »
Oui da, Madame, les temps sont immuables.
7 commentaires:
L'Humanité sera toujours humaine, non ?
Il n'y aurait qu'à travers ses œuvres qu'elle puisse révéler une certaine "inhumanité"... le terme étant très mal à sa place, car inhumaine elle paraît souvent l'être dans ses actes.
C'est bien mal parti, mon cher Michel quand à l'humain rien ne répond que l'inhumain.
Immuables sont les temps
rien de leur torpeur
ne les sortira
c'est du vieux françois ! oui da ?
du brigitien
Et comme tout cela est bien dit!!!
Parfaitement.
Beuh, tant pis pour eux !!!
Who needs 'em, ces gros jaloux ignorants ?
;-)
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