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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, octobre 31, 2009

Une journée broussaillarmiteuse (moi, pas le ciel), avec, en frange, dans une salle extraordinairement peu remplie, l'allégresse contenue, harmonieuse, chantante de la Sinfonia en fa majeur de Pergolèse, écoutée en surplomb au dessus de la scène, au premier rang du premier balcon, dans la musique, avec le reflet de la lumière dansant sur les crânes nus de deux violonistes en suivant les coups d'archets.

Jolie complicité entre les instrumentistes (Orfeo 55) et une grande femme en complet noir qui les dirigeait, qui se retourne ensuite, après une phrase profonde et tragique de l'orchestre et commence à chanter, avec le beau contralto de Nathalie Stutzmann (qu'elle est) le Salve Regina – la musique s'envole, raconte, et les mots sortent comme des fruits et s'évanouissent doucement à la fin des phrases etc...

descendant parfois peut être un peu trop terriblement dans les graves.

Est arrivée, en longue robe noire et blondeur, Lisa Larson, qui attaque (joli soprano, rond, un peu tremblant à ce moment), avec volubilité, énergie affichée, le premier récitatif très orné de la cantate « Orfeo », violons dansant, air se lamentant etc... et le grand charme des enfers pour finir.

Un entracte, comme toujours fort ennuyeux, les violons et puis la montée des deux voix, ensemble, puis se répondant, pour le « stabat mater dolorosa »... et la belle diversité des airs avec en petit biscuit pour l'adieu le Crucificius d'un Sanctus de Vivaldi. Retour dans la nuit douce et cuisine.

6 commentaires:

JEA a dit…

Si souvent vous offrez à vos lecteurs (masc. gram.) de devenir (extra ?) voyants... Par ce billet, ils se sentent auditeurs oubliant les heures disharmonieuses...

Sylvaine Vaucher a dit…

J'ai fait de la direction à Sienne avec mon grand maître Sergiu Celibidache...ma carrière s'est vite terminée ne sachant pas si je devais porter une queue de pie ou une robe longue et noire. J'ai laissé ma place à Michel (Tabachnik) et me suis contentée d'être instrumentiste.

Gérard a dit…

Ne pas rater le petit biscuit surtout

joye a dit…

Ah, ce monde inconnu où tu m'amènes, c'est extraordinaire, brige !

jeandler a dit…

Ne veux-tu pas créer une association (type 1901) dont le but serait d'oeuvrer pour l'abolition des entractes? Je veux bien assurer les permanences.

jedaen a dit…

chère Brigitte, c'est très poétique vos mots et photos comme toujours. moi aussi j'adore la musique du violon pour moi c'est le plus passionant de tous les instruments.

belle journée magique.