Les vies se côtoient, avançant à des vitesses variables – précipitation, anticipation, étrange calendrier de ceux qui se veulent acteurs, « décideurs », frémissant dans la crainte que nous reprenions le pouvoir sur notre temps – l'obéissance plus ou moins contrainte de tous ceux qui sont pris dans le flux – l'ébahissement toujours renaissant, pour nous qui marchons à coté du courant, ou nous arrêtons, parfois, selon notre fantaisie, pour les regarder.
Après une courte revenue, on replie, démonte les dures et souples carcasses des terrasses, rendant pour un temps son ampleur à la place, ou lui faisant croire qu'elle va se déployer librement lorsque les camions seront partis, courte période dans l'attente, la menace des remorques chargées de planches, et des cabanes, longtemps fermées et vides, sauf de promesses, du marché de Noël.
J'ai haussé les épaules d'agacement, leur idée m'a fait entrer dans les froids pénétrants, frissonner un peu dans notre tiédeur, et puis me suis réchauffée les yeux en effleurant la surface sensuelle d'un magnifique dos qui abritait son bois derrière une vitre.
13 commentaires:
Lui se prénommait Olivier qui prêta son dos à la photographe, en reflet, brièvement cyclope.
on n'arrête pas d'essayer de se réchauffer!!!
à essayer de regarder s'écrouler des murs qui se reconstruisent ailleurs
chaud derrière !
grand merci Albin - juste le rire qu'il me fallait pour accepter le jour
En attendant, beau dos !
Froid..de vent ...je sais c'est moins drôle !
On est pas de bois !
Il doit s'appeler Olivier, non ?
Il a de la veine...
Histoire sans pieds ni tête.
bon les amis, pour le rire souhaité vous assumez
il est dur le bois d'olivier...
et les marrons chauds, au coin de la rue, ça réchauffe même si ça brûle les doigts.
Bois du lait pas du coca...bel autoportrait :-)
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