commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, janvier 31, 2010


La vie est poésie,
et nous la savourons,
le surplus nous jetons.

Maisons nobles au soleil,
ciel, légers nuages,
la vie est poésie.

Les hommes la chantent,
l'écrivent, l'insultent,
le surplus nous jetons.

Veulent laisser traces
noter leurs brefs élans,
en faire poésie,
le surplus nous jetons.

Après les containers, m'en suis allée, sous un ciel drapé de blanc, à travers les coureurs de soldes,

notant au passage la désinvolture, de ces rehaussements, en face de Saint Agricol, témoins d'un temps antérieur aux architectes des monuments historiques, ou de leur distraction,

entendre, dans la salle du conservatoire, un concert dont l'intitulé « musique romantique » me laissait un peu dubitative, ce style étant, souvent, fort peu de mon goût.
En fait, un joli programme, pour peu d'élèves, se sortant plutôt bien des difficultés.
Le poétique adagio et l'allegro pour cor de Schumann, comme mise en bouche - puis une bonne interprétation par Gauthier Dubus de l'étude « appassionato » (des études tableaux) de Sergueï Rachmaninov, musique que j'aime bien, virtuosité sans agressivité - une ballade pour flûte (élève) et piano (professeur) de Carl Reinecke, jolie découverte – l'allegro energico du concerto pour violon et orchestre de Max Bruch - deux jeunes filles blondes jouant plutôt bien le duo des jeunes Ismaélites de l'Enfance du Christ de Berlioz (flûtes), charme assez bien maîtrisé – pour moi la meilleure interprète : Ariane Lafolie (rondeurs fermes et fraîches, chignon en déroute, belle technique, beau son, sensibilité) dans le premier mouvement du concerto pour violoncelle et orchestre en ré mineur de Lalo – et pour finir une ferme interprétation des jeux d'eau de la Villa d'Este de Liszt par Marie-Cécile Fert.

J'ai regardé le vin blanc, pris pour une fois une chouquette que j'ai mordue en m'en allant, massant dans le froid du début de nuit ma sacrée idiote de nuque.

11 commentaires:

JEA a dit…

L'affichette : "contre (qui ? quoi ?)...votons solidaires", laisse perplexe, du moins un esprit simple n'assimilant pas obligatoirement les deux...

jeandler a dit…

Un mur, des containers, des déchets... du recyclage. Nettement moins poétique (bien que nécessaire) que le mur aux offrandes et cependant...
Comme une petite musique de nuit.

Michel Benoit a dit…

D'accord avec jeandler :
un mur renvoie à un autre...

Anthony Poiraudeau a dit…

Que j'aime les immeubles des villes de Provence, leurs pierres et leur couverture de tuiles.

joye a dit…

La vie est poésie, mais gare aux explications de texte.

;-)

Gérard a dit…

Pour certains la vie est poésie, pour d'autres..la vie.

Brigetoun a dit…

un peu honte, ce n'était qu'une petite plaisanterie à usage quasi personnel

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Mais pourquoi avoir honte Brigetoun ? tu as le droit de trouver de la poésie partout où ça te chante !

Brigetoun a dit…

honte des petits efforts faits par certains pour trouver du sens (avec moi ça n'a rien d'obligatoire)

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Peut être alors es tu encore plus poète que ceux qui veulent absolument donner du sens puisqu'ils font agir leur mental ? Toi a priori, tu ne fonctionne qu'avec ton âme et tes sens (deux mots dans le même commentaire qui ne veulent pas dire la même chose, étrangeté de la langue française !)

Saravati a dit…

"La poésie, ce sont des mots travestis qui gomment les aspérités du sol".
Un jour, j'ai écrit cette phrase mais votre version est intéressante, chacun a la sienne d'ailleurs ...
J'aime beaucoup : le surplus, nous jetons, comme l'air que l'on respire et que l'on expulse en fin de parcours ...