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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, janvier 28, 2010

Petit choc ce mercredi matin en faisant un pas, m'éloignant du radiateur devant lequel je tentais de réchauffer mes mollets désagréablement froids, en voyant la petite couche de blanc sur la table à coté des pots renversés par le vent – et malgré la honte que j'en avais en pensant à l'est de l'Europe qui, elle sait, durement, réellement, en ce moment, ce que sont les rigueurs de l'hiver, petit découragement à l'idée de traverser le soir Avignon pour aller évoquer, entre autres, avec petit toubib, mon malaise de l'autre jour et mon mal-être dès que l'on descend en dessous de dix degrés.

Me suis rencognée, m'imaginant ermite calfeutré dans vieilles pierres, derrière porte rébarbative, avec une cheminée de guingois mais une belle flambée pour donner lumière chaude et se rôtir la face et les mains pendant que le dos se contractait sous l'air qui profitait des fentes entre les planches.

Et à l'abri, oisive et oiseuse, la petite bonne femme incapable de plus, se rabat sur le souvenir de l'adolescente boulote, souvent révoltée mais pleine d'espoirs et reprend, solution de facilité, le dernier module envoyé au convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/01/76-mardi-26-janvier-2010.html

« J'ai aimé les rentrées des classes à Saint Do, quand nous avions droit, les grandes de première, à nous regrouper sous et sur le vieux figuier, presque rampant, avec son tronc et ses grosses branches aussi épais et durs que cylindres de pierre, plus solides que les fausses rambardes de bois en ciment qui s'écaillaient dans les coins du parc, et dans et sous le figuier, en continuant les conversations de la veille ou des jours précédents dans la nuit, près des gloriettes, au bout des jardins du Mourillon ou de la Mitre, pendant que les plus jolies ou populaires dansaient, ou chez Bouchara où nos mères nous escortaient pour choisir les écossais de nos jupes plissées, nous regardons les petites qui courent, s'embrassent, se disputent, nous testons à petites phrases codées les nouvelles, et surtout nous mordons, déchirons et laissons fondre les dernières figues blanches, toutes cafies à force de nous attendre, et puis, en silence, en dessous, nous avons un peu peur, un peu désir de ce que l'année nous réserve. »

et, avec une logique toute particulière j'envoie quelque chose qui s'accrochera au dit convoi aujourd'hui ou demain (mais je vous invite fortement à lire ce que met en ligne chaque jour Anthony Poiraudeau, parfois accompagné d'un ou plusieurs anonymes dont une tricheuse (moi))

J'ai honte quand je pense aux pays de l'est, aux canadiens et même à ceusses du nord de notre vieux pays, mais pour aller passer une heure et demie dans la salle d'attente de petit toubib, un moment avec lui (les vieilles dames doivent bouffer et ne pas sortir sans chapeau ou bonnet quand il fait frisquet, et je m'en vas essayer de supprimer complètement les cigarettes, moyennant quoi, à part un petit examen, tout va bien) et pour en revenir j'ai pris des taxis, ce qui a paru évident au moins aux chauffeurs.

8 commentaires:

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Pourquoi avoir honte d'avoir froid même si les pays de l'Est ont des températures autrement plus basses que les nôtres ?
Le mistral est tout de même réputé pour être terrible, glacial, et quelques personnes connaissant le Canada disent même qu'il fait plus froid en Avignon sous mistral que là bas !
Je suis assez d'accord avec toi pour faire surgir d'un monde invisible une cheminée aussi petite et tordue soit elle pour s'installer l'air de rien dans nos appartements de ville, elle saura bien y trouver sa place !
C'est incroyable comme nous rechignons souvent à parler du temps sous prétexte de banalité, mais comment pourrions nous réfléchir, travailler, continuer à être en bonne santé si un minima de confort n'est pas assuré ?
Il est vrai que lorsqu'on a tout le confort nécessaire et suffisamment d'argent pour porter des vêtements adaptés au grand froid, le temps qu'il fait dehors peut sembler dérisoire.
Mais il reste tout de même en amont un facteur important, comme la nourriture et le sommeil.
J'aime dans certaines de tes publications comme celle ci l'évocation des choses simples et essentielles du quotidien qui lorsque ses conditions sont rudes nous permettent d'apprécier encore plus les petits moments agréables de la vie.
En décrivant avec ta plume littéraire ces instants un peu rudes, ils se transforment en des petits bouts de vie très précieux, avec paradoxalement beaucoup de chaleur et de douceur.

Michel Benoit a dit…

La neige a passé la seconde couche.
Je me demande s'il y en aura une troisième.
Tout va bien. Bonnes nouvelles !

micheline a dit…

Toute honte bue, tout ira bien puisque tu as encore des projets et de jolis souvenirs du temps des figues "toutes cafies" et des jupes plissées ecossais
Pour moi ces juppes plissées oui ..mais des cerises un peu becquetées par les oiseaux

Gérard a dit…

Ne te plains pas du froid, hier mon kiné ((un polonais) arrivé d'un w-e dans sa famille m'annonçait moins 30, dimanche. brrrrr !

Brigetoun a dit…

j'en parlais

JEA a dit…

par chez vous, vous avez des "chauffeurs" de taxis ?!?
chouette pour vous de ne pas subir, comme ici, des taxis frigorifiques

katferraille a dit…

en me réveillant hier une voix tranquille annonçait à la radio -20° comme si ordinaire ... et de suite replongée sous la couette; en fait pas envie de me lever hier, en fait seulement -1°

joye a dit…

Ouate ? Des pensées pour des Canadiens et ceusses de l'est et au nord...cela ne t'au nord pas d'avoir oublié ta cop's dans le congélo iowanien ! OH !!!

;o)