Mini rapport météorologique et résumé journée par crâne engourdi
En poussant les volets dont le bleu était encore indistinct dans la cuisine obscure, samedi matin, regard sur les carreaux luisant dans l'aube, et le bruit d'une pluie fine qui franchit la somnolence.
En partant, un peu après dix heures vers la rue de la République, harnachée pour la pluie qui n'était plus là, la promesse de bleu repoussant les nuages vers le bout de la rue, bleu qui a envahi le ciel, s'est installé.
Dimanche matin, en se tordant le cou, le ciel semblait clair au dessus des murs. Volets ouverts, en mordant dans un toast au miel, le bleu était là, encore pâle dans le jour qui se levait, et l'olivier girafon se balançait sans véhémence.
J'ai persuadé carcasse qu'elle était forte, constaté que j'avais pris quelques grammes, mordu dans un autre toast et un carré de chocolat pour plus de sécurité, et suis partie vers les halles dans un vent un peu plus que moyen et bien méchamment frais.
Donc, il faisait frisquette, les quelques passants marchaient le cou dans les épaules, et j'ai eu une pensée pour les coureurs du «tour des remparts» (heureusement le vent est tombé en fin de matinée).
J'allais tracter sur la place, en arrivant un peu en avance pour acheter morue et fromages.
Constaté qu'il y avait longtemps que je ne m'étais pas risquée jusque là (pas bien loin pourtant) et que mon marchand d'huile et morue avait eu le temps de transformer complètement son stand. Plutôt réussi, dans l'absolu, mais un peu trop «habillé», «épicerie des beaux quartiers», pour le cadre, comme une verrue.
Avec fromages, morue et poissons, j'ai rejoint les deux responsables du tractage, réfugiés à l'abri de l'auvent, pendant que je circulai dans le vent de l'esplanade, essayant d'attirer l'attention de ceux qui arrivaient et ne pensaient qu'à pénétrer dans les halles pour échapper au froid et faire leur marché du dimanche.
J'ai distribué mon petit tas, en une demie-heure, j'ai été remplacée sur la place, et j'ai attendu, quelques minutes, les blogueurs avec lesquels j'avais rendez-vous, pour en rencontrer «pour de vrai« un qui l'avait demandé.
Qui l'avait demandé, mais n'est pas venu
Nous nous sommes consolés en discutant d'un peu tout, et surtout du mur des offrandes et de la réunion de lundi où nos deux hérauts tenteront d'orienter la décision, en buvant vin, coca ou café.
Voilà, voilà.
Et, tant pis pour les éventuels lecteurs, vais être encore trop longue, en reprenant un petit paragraphe écrit pour le convoi des glossolales, http://leconvoidesglossolales.blogspot.com pour meubler une partie de l'attente, l'autre jour, chez petit toubib.
Il attendait. La lumière était blanche, dure, très forte, pénétrant par une petite fenêtre qui s'ouvrait sur la grande cour lugubre et filtrant des vasques, découpant, détaillant tout, les meubles, les rides des visages, les plis des tissus, les cuirs brillants et fatigués, une douce joue égarée. Il attendait. Il s'habituait peu à peu à ne plus sentir l'odeur un peu fade, un peu piquante, médicamenteuse, mais en gardait dans la gorge un vide humide, un écoeurement. Il attendait. Et chaque nouvelle personne qui entrait, et qu'il saluait sous le regard neutre des autres, déplaçait légèrement, en s'asseyant, les pieds métalliques de sa chaise avec un bruit qui rebondissait, sonnait dans le silence, persistait un moment, comme deviné. Il attendait. L'homme à la courte veste blanche a ouvert la porte, a souri dans le vague, a appelé un nom, et derrière il y avait son ami avec un visage lumineux qui lui a souri. Il a soupiré, il s'est levé et l'a rejoint. Une fausse alerte.
13 commentaires:
Vent glacé hurlant dans les ruines! un peu des Hauts de Hurlevent.... en jurant de ne jamais revenir en ce" Mons Major"
et comme chez "petit docteur " en attendant essayant de sourire aux tristes mines .....
Pensées
Nonobstant le style littéraire toujours fluide, j'aime les photos ! Encore !
Photographier uniquement les mains de tes amis blogueurs ce n'est pas mal comme idée !
Dommage que le sac en papier craft cache un peu plus celles de la troisième personne, mais bon, difficile de tout saisir...je sais !
Froid certainement, mais un beau ciel bleu !
P.S. : le décorum froid comme un frigidaire, ce ne serait pas chez le marchand d'olives ? En fait j'ai vu qu'ils avaient refait leur stand, mais je n'ai pas bien vu car il y avait un monde fou à chaque fois devant ! Si c'est chez eux, je trouverais cela bien dommage, j'aimais beaucoup avant !!! Des vitrines réfrigérées parce-que l'hygiène leur serait tombé dessus ? C'est possible.
c'est bien chez Daniel, et c'est toujours aussi bon et ils sont toujours aussi gentils et drôles, peut être un peu grisés par le succès ? et puis il y a dans les nouveaux installés des stands de ce type - ont voulu se mettre conformes. La pagaille antérieure n'était qu'apparente
Mais vous tractez quoi (pas un tracteur, je me doute) ?
Belles photos non "tirées" par les cheveux.
le programme-bilan de Vauzelles pou les régionales
merci à vous d'ouvrir les volets ainsi...
bon, en plus j'ai faim maintenant (ce blog est "piégeux" comme dirait un amis québécois)
le plus beau est ce petit sac de papier craquant tout luisant des convoitises qu'il inspire.- je trouve- (avant dernière photo)
c'est pas sérieux!
des sablés à l'orange que j'avais acheté pour soutenir les troupes et qui se sont révélés assez fades et trop gras
Mais les olives, en ce nouvel étal, me font fort envie, moi qui en suis tant privé en ce moment!
Il faut changer de régime.
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