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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mars 28, 2010


Au long des rues
tous ces balcons
où l'on ne voit
au grand jamais
un être humain

bien trop en vue
pour s'y montrer,
assez en vue
pour afficher
son aisance

plantes rangées,
décor muet,
posées par qui
à une heure
improbable

gentillesse
pour les passants,
affichage.
Pour moi sujet
meublant vide

c'est ce que c'est, navrée, - c'est tout ce que permet une journée de renoncements aux projets à un être ramené au tube digestif (j'ai dit navrée) ; m'a laissé tout de même la capacité de lire ce que j'ai fait avec joie, les blogs, un texte plein d'un constat tendre de la banalité de notre monde (et des précédents, dit Brigetoun) «paysages urbains» de Buno Allain http://www.publie.net/tnc/spip.php?article191
«Celle qui, assise contre le carrelage avec son foulard beige à fleurs, tend la main en quête de quelques pièces et qui imagine cette main au bout d’un bâton et elle ailleurs.
...

Celui qui, jeune homme courait le 5000 mètres, champion d’Île de France, et qui aujourd’hui marche à
pas de fourmi, vacillant, glissant des pieds sur la chaussée comme il peut et que le moindre souffle de vent jette à terre»
l'histoire du garçon à la mère si merveilleusement attentive, qui se réveille dans l'appartement déserté par ses parents, (et sa fin un peu décalée) «un matin de grand silence» d'Eric Pesan http://www.chemindefer.org/catalogue/un-matin-de-grand-silence/assets/un-matin-de-grand-silence.pdf
«Dans le grand calme de l’appartement, le garçon mange en veillant à mâcher la bouche fermée. En l’absence des parents, de nouvelles règles abolissent les anciennes. Il mange furtivement, pieds nus sur le carrelage. Quittant la table, il prend soin de soulever la chaise, il la repose au sol avec une lente précaution. A peine entend-il un petit toc lorsque les pieds en bois effleurent le carrelage.»
et la découverte, dans le bonheur émerveillé d'aimer cela, d'un poète brésilien Lêdo Ivo http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article295
«Ici, en ce lieu d’eau et de terre de mes naissances successives, mon ombre erre au milieu des décombres des navires perdus ou rêvés. Et je cherche en vain, dans les eaux outragées, la chasteté de l’eau claire et intacte, qui affleure dans la mer quand perce l’aurore au cœur de la nuit muette.
.....
J’ai toujours aimé la lumière du soleil estropié qui niche dans les palétuviers, la lumière fluviale du jour sur les dunes qui la nuit marchent à l’horizon.
Qui possède la clé des songes ouvre n’importe quelle porte. Qui navigue en dormant finit par arriver à bon port et voit dans les navires l’abolition de la mort.»

11 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Ça me fait penser (pourquoi donc ?) à la blague : « Qu'est-ce qui vide les baignoires et remplit les lavabos ? » (l'entracte).
Ça doit être à cause du balcon.

micheline a dit…

Il y a quand même "Le balcon" de Manet
mais c'est loin tout ça!
Autres lieux, autres moeurs.

JEA a dit…

chaque balcon : un monocle parfois vieux jeu, et/ou snob ?

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

C'est vrai qu'on n'y voit jamais personne sur les balcons et quand ils sont fleuris,
Je me demande toujours si les plantes sont arrosées la nuit.

Constance a dit…

Bonjour Brigetoun,
J'ai deux bonnes raisons de vous dire merci. La première pour avoir laissé un commentaire sur le "Brise-glace" et la deuxième pour me permettre de découvrir votre univers. J'aime beaucoup et je reviendrai !A bientôt.
Bonne journée à vous.

Gérard Méry a dit…

des balcons et pas un Roméo en vue !

DUSZKA a dit…

J'ai pris par ailleurs une saine colère, alors rions un peu. Dans mon enfance on chantait "les cocus sont au balcon"... C'est pour ça que les balcons sont vides d'humains, empêtrés dans le corridor avec leurs cornes qui ne passent pas... Bise ma Belle et bonne journée.

D. Hasselmann a dit…

Les balcons veillent en surplomb des passants et parfois un genêt (avec ou sans accent circonflexe) s'y montre.

joye a dit…

"soleil estropié", je retiens

Mais zut pour l'animal qui joue avec ta digestion !!! :-(

myriam a dit…

Et pourtant en passant par Caillebotte, Goya ou Magritte ... http://bleudecobalt.typepad.com/photos/balcon/index.html

jeandler a dit…

Pas de Roméo en vue pas plus que de Juliette.

Il est préférable d'arroser les plantes tard le soir...