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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, mars 16, 2010


Jambes allongées sous mon bureau, émergeant en pesant la nécessité d'agir et de sortir (finalement expéditions indispensables sous beau ciel et dans bon vent sans agressivité piquante dans le quartier), « petites cellules grises » s'éveillant à demi, j'ai pris, en croquant dans toast et miel, le sujet des impromptus littéraires, http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear, qui était le feu, et cela a donné :

Ami, j'ai caché ma brûlure,
de vous, seule à l'abri, défaite
Mais flammes m'ont jointe et consumée

Doucement revenais vers la vie,
baignant ma blessure de larmes,
Ami, j'ai caché ma brûlure.

Mais mon antre où j'étais retirée
par le vent balayant les flammes
fut par elles atteint et consumé

De moi pouvez n'avoir plus souci
Paroles plus ne viendront à vous.
Ami, j'ai caché ma brûlure;
mais flammes m'ont jointe et consumée.

et, dans l'après midi, comme je n'étais pas encore vraiment capable de lire, émergeant d'une sieste profonde, j'ai envoyé un paragraphe au convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com , et je recopie le précédent, que j'avais presque oublié
Je voudrais être sorcière pour capturer ce que je sens, qui me frappe, me plaît, en avançant dans mes journées, et le garder, distillé, transformé en huiles, en essences, en parfums, mis en de petits flacons que j'entreposerais, rangerais pour ma délectation, pour le plaisir de visiteurs. Je soulèverais un rideau de lin, délicatement brodé, ou plutôt un très ancien drap pendu, à la limite de l'usure, et derrière il y aurait des rangées, une forêt de petites gouttes de verre, devant lesquelles j'hésiterais un peu, parce que, étourderie ou goût du jeu, je ne les aurais pas étiquetées, et, au hasard, me guidant un peu sur leur aspect, or plus ou moins fort des huiles, transparence des essences, légèrement bleutés, ou d'un rose, d'un violet presque imperceptibles, j'en choisirais un, ou plusieurs, d'où s'évaderaient, bouchon enlevé en tirant sur un fil, le remugle d'un regard dégorgeant de pluie, le miel d'une poire mure, la chaleur d'une pierre, la fraîcheur d'une aurore, une vapeur qui libèrerait le son des cloches dans un ciel clair, de sandales sur des marches, l'émanation d'une peau douce, le souvenir du goût du sel sur mes bras léchés en sortant de la mer, ou, plus simplement, la lourdeur d'un chais, la moiteur d'un fruitier, l'odeur de l'encre violette.

8 commentaires:

JEA a dit…

3e photo : un arbre à huiles, à parfums, à raysons, à écritures ???

Michel Benoit a dit…

Toujours beau.

Michel Benoit a dit…

Un feu à l'envers ?

Scriblogueur a dit…

Quelle belle image que celle des fioles qui contiendraient des instants de présent, des moments.

micheline a dit…

et quand tout est consumé, renait l'oiseau phénix pour tout recommencer

Brigetoun a dit…

mon petit feu fait plouf

joye a dit…

Si je te dis que les deux sont superbes, c'est comme dire au bijoutier que son émeraud brille joliment, n'est-ce pas ?

;-)

Mais bon, sache qu'il y a au moins un cochon qui apprécie vivement tes confitures.

Fardoise a dit…

Beau ! Pas toujours faciles à cacher les brûlures.