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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mars 17, 2010


Pour tenter, présomptueusement, de participer à un appel de textes, j'ai écrit plusieurs petits trucs dont un laborieux, un rien naïf, qui ne me satisfait pas du tout, mais que je ne peux me résoudre à envoyer dans les limbes, ne sais pourquoi, alors...

Mais je ne sais pas ce que je suis.
Je ne suis pas ce que tu crois -
si je sais ce que tu crois -
Je ne le suis pas,
ça c'est évident,
puisque l'amour du jeu et du mensonge tôt m'est venu,
en mon enfance,
puisque la vie m'a appris
que la survie était à ce prix,
la survie ou le maintien,
le droit de circuler en paix parmi vous.
Mais je ne sais pas ce que je suis.
Je ne sais pas si je suis ce que je veux masquer.
Je ne sais ce qui reste en dehors
de la lumière,
de l'évidence,
dans l'ombre,
dans mon obscurité humaine,
cela qui est moi aussi.

Si parfois me vient l'idée,
la curiosité
de savoir,
si même je surmonte la peur
de la descente
dans ce qui est là,
qui dit je,
si je suis,
la peur de ce que je peux trouver,
ou de trouver que rien n'est,
reste cette impossibilité
de pénétrer ce magma,
d'arrêter ce mouvement,
en chaleur glacée par le vide,`
de le connaître.
Et vertigineusement je sais
que je ne peux penser ma pensée.

10 commentaires:

Gérard Méry a dit…

Une bonne nuit de sommeil et tu sauras tout !

joye a dit…

brige, je suis adepte de l'école de Less is More, surtout quand mes propres mots me laissent insatisfaite, et voici ce que donne tes mots en les réduisant comme on réduit une sauce veloutée.
Les deux sont délicieuses, mais différentes. J'espère que cela te plaît...moi oui, les deux versions, énormément.

***

Je ne sais pas
ce que je suis
puisque l'amour
du jeu et du mensonge
tôt m'est venu,
puisque la vie
m'a appris le droit
de circuler en paix
parmi vous.

Je ne sais pas
ce que je suis,
ce qui reste en dehors
de la lumière,
dans l'ombre humaine.

Si parfois me vient
l'idée,
la curiosité
de savoir,
de pénétrer ce magma,
d'arrêter ce mouvement,
en chaleur glacée
par le vide,`

vertigineusement,
je sais que
je ne peux penser
ma pensée.

Brigetoun a dit…

contente que cela ait provoqué ta version - aura servi

Michel Benoit a dit…

Ce ne sont plus des photos, ce sont des toiles.

Gérard Méry a dit…

J'ai omis de te dire que tes trois premières photos de reflets sont magnifiques, entièrement d'accord avec Avignon.

D. Hasselmann a dit…

Le reflets de vos pensées m'ont fait croire à du Mondrian.

micheline a dit…

Aï! je vois que mon comment n'a pas été enregistré! me souviens seulement du titre "vertigineusement vôtre"....
........
ce que je ne veux pas que tu saches et que je voudrais te dire quand même... etc...
(ma mémoire fout le camp..)

Lautreje a dit…

J'aime ce texte, il m'est tellement proche. Vertige de la liberté après avoir désappris l'enfance... Vos photos sont (je me répète, je sais !) absolument superbes !!

JEA a dit…

les lumières ne se nourrissent-elles pas des obscurités humaines ?

arlette a dit…

A garder ....dans mon carnet d'or !
tant de choses sont révélées ainsi!! mine rien....
comme les transparences des vitrines