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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mars 20, 2010

vendredi matin j'ai mis mes grands bottillons, dit à mes pieds de ne pas en sortir, enfilé un inutile manteau brun sur ma robe de laine brune, et j'ai pénétré dans le limas, bien sec sous soleil revenu, saluant en passant la plus étroite et ostentatoire façade,

d'aimables tables en attente,

un petit museau sur noble mur.

J'ai retrouvé les remparts,

franchi la grande gueule rocheuse banalisée, humiliée par les voitures,

suivi le Rhône, en compagnie des arbres, qui me semblaient encore malheureux, et deux d'entre eux s'enlaçaient, se consolaient.

Je suis passée par la poterne rudement taillée pour retrouver amis

devant le mur des offrandes, pour des photos-soutiens (suis de dos ou absente, ce qui me convenait, mais le coeur y était)

Et puis, dans la douceur de midi, manteau ouvert et visage baignant dans l'air tendre, suis de nouveau sortie de la ville

J'ai traversé le boulevard, parce que Villeneuve me faisait signe,

et suis rentrée, tout doux, tout doux, seule sur le chemin du bord de l'eau, regardant son flot épais et opaque

les drôles de silhouettes qu'y projetaient les arbres (peut être une soeur sorcière un peu plus percluse et épaisse que moi)

Les branches sombres commencent à pousser des rameaux qui se teintent d'un espoir de vert,

et qui se balancent lentement en jouant dans le souffle léger qui se levait au bord du fleuve.


Il n'y avait encore que quelques visiteurs sur le pont, ou prenant le soleil, là où j'ai quitté la rive, pour traverser le garage des cars et franchir de nouveau le rempart

notant pour la première fois la sagesse ordonnée de ma poterne, et son nom, et puis... rien.

16 commentaires:

Michel Benoit a dit…

C'est très joli et très agréable cette balade avignonnaise.
J'adore la forme !

Michel Benoit a dit…

On sens ton pas dans tes mots.

Mais où est donc cette sympathique tête de pierre ?

joye a dit…

Oh brige ! Les tables sont de retour chez toi !

Oh brige !

(et je retiens "Humiliée par les voitures")

(je les emmerde, les voitures !)

Merci pour ma vitamine B(rige).

Brigetoun a dit…

Michel, fenêtre du premier étage au dessus de la jolie porte et du très joli balcon vers le bot de la rue du Limas

Lautreje a dit…

Quelle balade agréable, une ballade en somme au rythme de vos pas !

Fardoise a dit…

Merci pour cette belle promenade, elle me console un peu d'avoir raté mes photos hier, je ne suis vraiment pas en forme en ce moment.

DUSZKA a dit…

Je vois un bel échange de beauté entre la nature et la pierre des hommes. BIses.

Lavande a dit…

Merci pour ce petit bonheur de premier matin du printemps officiel.

JEA a dit…

la silhouette pom' pom' pidou de la poterne n'est guère flatteuse pour feu un Président de la République...

arlette a dit…

Mélancolique errance ..charmante
Vous est suivie à distance

tanette a dit…

Merci de m'avoir accueillie dès mon retour chez moi. Merci aussi pour cette belle promenade que tu nous racontes et nous montres joliment.

jeandler a dit…

Quelle promenade, mazette!
Des fourmis dans les jambes, besoin d'arbres et d'eaux vives (Salut! vieux Rhône...) et une pile dans l'appareil photo... Je dis l'Idéal.
On peine pour un peu à te suivre.
Vive le printemps qui fait chanter les coeurs!

florence Noël a dit…

Comme toujours, Vous avez l'oeil et la manière aussi pour le dire...

Puis ce soleil, comment ne pas en profiter???

Brigetoun a dit…

l'était parti aujourd'hui le soleil, ou timide se cachait

Gérard Méry a dit…

Forme revenue en même temps que la douceur. Bon vote demain ...mais je ne doute pas !

Brigetoun a dit…

ce dont je doute maintenant (appréhension ?) c'est de ma forme, mais décidée à faire une coupure d'une demie-heure ou plus