Ouvrir, dans le calme d'un matin de Pâques, volets et porte sur les carreaux humides – ais-je entendu les cloches dans l'air saturé de fraîcheur ?
Rue Joseph Vernet, des poules se sont réfugiées sur des colonnes pour cacher leurs oeufs, dans la crainte de leur métamorphose en stérile chocolat, mais sottes qu'elles sont, se sont ainsi mises en évidence. Mais à part, peut-être, de rares enfants, les passants s'intéressent d'avantage aux vitrines et à leurs conversations. (moi, j'ai résisté aux ventes privées, me contentant de dire bonjour à la vendeuse de Cotélac)
Mon amie, elle, a pris les devants. Ses oeufs sont éclos. Elle veille sur ses poussins dans une ombre chaude, à l'abri. Ils sont peut-être sortis dans l'après-midi, dans le soleil revenu, mais les dalles ne portaient pas de nourriture, ni dehors, ni dedans, alors j'ai pris dans mon tablier des graines et les ai lancées.
8 commentaires:
Pâques ?
C'est de l'Histoire ancienne ça !
Un conte pour les enfants...
Oh ! des citrons !
Chez vous, elle se perchent en évidence. Par ici, elles vont jusqu'à creuser leurs nids au beau milieu des chemins....
J'adore les poules en céramique, heureusement que je n'habite pas Avignon, celle-ci avec ses poussins m'aurait bien tentée...
Je me souviens des poulets Doux (en Bretagne), une usine immense, et des oeufs forcément en pagaille.
A Avignon (ou "en"), les Papes devaient s'amuser le jour de Pâques, avec un nom si proche du leur.
Geste auguste de la Semeuse...
Picoti picota
lève la queue
pond un oeuf
et puis s'en va
Quel dommage que dans les nids de JEA il n'y ait pas d'oeufs!
Et dans le tablier généreux, des perles de phrases semées aux vents...
Avignon, ce grand poulailler !!
Quelle belle image celle de prendre les graines dans le tablier et le lancer à la volée... oui, une si belle image
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