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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mai 26, 2010

Dans soleil et solide vent tonique, j'ai emmené carcasse au Musée Angladon, voir l'exposition de l'été qui regroupe quelques toiles et des dessins d'Hubert Robert, venus du Louvre, de Valence, de Marseille ou de Calvet.

J'ai salué en passant les oeuvres de la collection Doucet, ai regardé, un peu, avec les enfants, les chefs d'oeuvre impressionnistes qu'ils évoquaient dans leurs dessins, sans trop les regarder eux

mais j'ai admiré la belle collection de dessins achevés que réunissait une des enseignantes, et me suis arrêtée pour fixer à la sauvette, en pensant à Martine Sonnet qui raconte en deux émissions les 23 et 24 mai dans «les passagers de la nuit» ce que disent les repasseuses de Degas (deux voix, juste un peu avant la fin de l'émission, écoute vraisemblablement possible en post-cast), une de leur soeur

Plaisir de retrouver dans les dessins réalisés à Rome, les motifs de ceux de Fragonard que j'avais regardés, le matin, dans ma cour (dans le très beau catalogue de la grande exposition il y a un bon tas d'années), de croire discerner en effet moins de liberté mais plus de force dans l'exécution (et à vrai dire pour certains les attributions ont été fluctuantes).

Il y a d'ailleurs un joli portrait d'Honoré Fragonard dessinant, silhouette appliquée de jeune homme debout avec bloc et crayon, et je me suis attardée dans ces premières salles, m'imaginant plantée dans un coin avec l'abbé de Saint Non pour les regarder eux et leurs amis, appliqués, plus ou moins, devant les escaliers, les ruines, les arbres.

Il y a ses relevés plus précis que ceux de son ami, et des caprices comme les siens, avec une ligne à la fois plus précise et sinueuse pour les petits personnages qui se détachent comme de très délicates et charmantes statuettes.

Les petites toiles intimes, avec des jeux de lumière moins énergiques et une touche délicate sans les emportements de celle de Fragonard (pour lequel j'ai un tel goût que, désolée, je ne pouvais regarder l'oeuvre d'Hubert Robert qu'en relation avec lui, et le goûter qu'à travers leurs différences)

la campagne qui se veut charmante, et y réussit, surtout dans les sanguines, et puis quelques dessins de Paris, des fausses ruines, comme ce dessin de la grande galerie à ciel ouvert, datant de cette époque, à la fin de la révolution où avec, de nouveau, entre autres, Fragonard, il a été responsable de la création du musée, et dans une vitrine, dans une des dernières salles où je flânais dans le plaisir de retrouver le joli choix de très beaux meubles 18ème, de belle facture mais sans apparat, il y a la reproduction de la toile, maintenant au Louvre, reproduisant cette fausse galerie ruinée, qui a fait partie de la vente Doucet de 1912.

et la lumière de la presque fin d'après midi glorifiait les arbres et l'ancien collège des jésuites d'où émergeaient les enfants quand je suis sortie (maintenant école maternelle)

11 commentaires:

joye a dit…

Ah ! Ces parfums d'outre-mer (d'autre-mer ?) ! Intoxiquants !
Merci brige !

Où entendre le pod-cast de Sonnet, s'il te plaît ?

Brigetoun a dit…

http://www.franceculture.com/podcast/1232601
là mais ne sera disponible que d'ici un certain temps, ils en sont au 14 mai

Michel Benoit a dit…

Téléscopage avec Nathalie, ou y étiez-vous ensemble ?

Brigetoun a dit…

oui j'ai vu le télescopage, non je n'ai pas vu Nathalie - mais elle ne dit pas qu'elle est entrée dans le musée hier, juste que c'est un endroit petit et plein de beauté et je suis bien d'accord

jeandler a dit…

"tire-toi d'affaire comme tu pourras m'a dit la nature en me poussant à la vie"
(Fragonard à un ami)

Un bel ouvrage de Sollers: Les surprises de Fragonard chez Gallimard, 1987, avec nombre reproductions.

"C'est un endroit petit" et plein de charme...

Gilbert Pinna, le blog graphique a dit…

Petits musées silencieux et ombragés, dans le craquement des parquets, où l'on aime à se perdre, suspendus, devant les dessins.

JEA a dit…

La première photo est MA-GNI-FI-QUE

joye a dit…

Merci brige ! J'écoutais France Inter hier pendant que je peignais.

Lautreje a dit…

coup de coue pour les sanguines ! Et aussi pour cette première photo, absolument magnifique !

Gérard Méry a dit…

La peinture au berceau, une merveille

Nathalie H.D. a dit…

Moi aussi Gérard j'ai particulièrement aimé l'enfant au berceau.

Merci pour ce beau compte-rendu - je trouve très à propos notre convergence d'aujourd'hui autour du musée Angladon. Je n'y suis en effet pas entrée cette fois-ci, ma dernière visite remonte à cet hiver. J'attendrai le passage de mon compère blogueur Peter de Paris pour y retourner avec lui, puisqu'il me l'a demandé.