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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, mai 27, 2010


Mon Seigneur, lève vers vous mes yeux,
en si grand désir de prendre essor,
avec vous planer en ciel radieux.
Mon Seigneur, lève vers vous mes yeux.
Rêves de gloire pour ce corps vieux.
Mais sans cruauté, sans faire tort
comme vous, Seigneur aux trop durs yeux,
car n'ai que désir de prendre essor.

J'avais trop tardé, trop rêvé, trop hésité, ou tu m'avais parlé, exigé réponse, je ne sais plus. Je sais simplement qu'ils étaient loin, qu'il n'y avait plus sur le chemin devant moi la moindre trace du joyeux convoi. Haletant d'énervement, je marchais. Les pavés s'allongeaient un peu humides de la pluie de la nuit, s'étiraient en longue ligne plate, s'incurvaient pour grimper rudement sur les petites croupes, disparaissaient derrière, revenaient, amenuisés, un peu plus loin avant d'entrer dans un boqueteau. Cela semblait ne jamais devoir finir. Je trébuchais parfois dans ma hâte, et cela continuait. Je marmonnais des petits jurons contre moi, eux, la vie, rien, et cela me ralentissait. Et puis, je me suis arrêtée, brusquement, envahie par un brusque assaut de rire et par cette évidence : cela n'avait vraiment aucune importance. Il suffisait de le décider, de le savoir. Je me suis assise sur un bloc et le soleil est venu sur moi.
(un paragraphe décroché du convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com)

J'ai trouvé que l'ex tas de boue ne me déplaisait pas, avec ses défaut, et l'ai par petites périodes, un peu amélioré ou non par rapport à l'état ci-dessus, ce qui, curieusement, a soulagé ma sacrée douleur persistante et bien aiguë dans l'épaule gauche et le haut du bras, mais je pense qu'il gardera, parce que cela me plaît, pas uniquement par flemme, un peu beaucoup de rugosité.

12 commentaires:

JEA a dit…

sous les pavés, la clairière...

Lautreje a dit…

Magnifique ta création et ce que tu en dis ! Tu as tout fait : utiliser la médiation terre, laisser les résonnances s'exprimer, observer dans ton corps ce qui se passait... en pro de l'art-thérapie !

jeandler a dit…

Ton épaule, ton bras, ta main avaient de si longtemps l'envie de cette terre...
Comme une réponse à la supplique de l'aigle battant des ailes: imploration, supplication, affirmation.

cjeanney a dit…

rugueuse elle doit être. J'aime beaucoup ses épaules et ses bras. alors si en plus elles/ils aspirent la douleur de celle qui les invente, c'est perfetto

micheline a dit…

rien ne sert d'implorer
faut faire aller les bras
pour la terre pétrir
et douleurs assouplir

Gérard Méry a dit…

Lis un peu moins et finis ta statuette

albin, journalier a dit…

Autant de pavés par le monde
De grands et de petits pavés
Que de chagrin-ins encavés
Dans ma pauvre âme vagabonde

Je meurs je meurs de tout cela
Je meurs je meurs de tout cela

Et ma chanson s'arrête là.

Michel Benoit a dit…

Aujourd'hui j'ai préféré me balader vers l'album photo de BC sur FB de la manif !

Ces pavés-là n'ont pas encore vraiment servi à autre chose qu'à être foulés !

À quoi sert un galet ? Rien !

Crions dans le désert, ça laissera les violons propres et secs !

joye a dit…

La statue et les vers vont superbement ensemble.

arlette a dit…

Les ailes sont de pierres lourdes à porter comment s'envoler ???
par le regard tendu lui répond en ébauche- statuette et d'une ébauche ange sera ....
attention on se tord les pieds sur les pavés glissants

Brigetoun a dit…

toute avignonnaise a l'habitude des galets

Lavande a dit…

Vos 807 pavés sont plus beaux que la plage.

J'ai beaucoup participé aux premiers 807; la seconde mouture m'inspire moins. J'aimais beaucoup les petits aphorisme courts et tranchants. La "règle du jeu " actuelle m'inspire moins. Mais ça viendra: je ne suis pas une rapide!