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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mai 23, 2010

Le matin était frais et doux. La dame et ses demoiselles sont sorties du jardin, et se jouant sur la prairie, elles faisaient bouquets de pâquerettes et boutons d'or, en s'en allant vers le bassin, à l'orée du bois. Elles se plaisaient à voir les serviteurs choisir et capturer carpes et brochets.

Or, sachez qu'en approchant, Ayélis s'est écriée, tournée vers la dame : «je ne sais ce qui est arrivé à mes yeux ! « et la dame, souriante mais grave, a répondu : «vous, demoiselles, avez-vous comme moi le regard brouillé ?» Car sachez que les hommes tordus étaient, et un peu flous, et de peau et vêtures délavées.

Et les demoiselles se regardaient, n'osaient rien dire, ne voulaient montrer l'effroi qui leur venait. Alors, Vivien qui les suivait, portant luth et panier garni de toiles et de gâteaux, a déclaré : «Ce n'est vous, dames, mais eux qui ont été frappés par un sort.»

Et bien raison avait, car, sous le couvert des arbres, à la lisière, trois fées riaient en les entendant. Pour défendre leur domaine, avaient décidé d'inquiéter les humains, et des pêcheurs elles avaient fait lessive dans le bassin, les frottant bien, et leurs couleurs dans l'eau commençaient à s'en aller. Mais comme elles entendaient la cour des dames approcher, avaient ragaillardi les poissons, un peu dolents après ce lessivage, et dressé un mur d'eau si fin qu'il était transparent, ou presque, mais vivant comme la surface d'un ruisseau, entre le bassin, les hommes et les dames. Et bien cachées, elles regardaient, se gaussaient, attendaient.

Après avoir lu, un peu, dans le soleil de la cour, caressé la terre, un peu, pour aboutir à un problème de proportion, dormi, un peu trop, suis partie vers Ceccano,

par les petites rues où l'ombre et le soleil jouaient, non pour les murs et les créneaux (que je soupçonne de ne pas avoir beaucoup plus d'une centaine d'années en leur état actuel) mais pour une petite exposition sur «les livres russes, collections de la Médiathèque Céccano»,

en fait assez décevante à part quelques livres de voyage, un autographe de Pouchkine, et bien sûr des romans et autres à emprunter, que j'ai pistés dans les espaces de lecture,

ce qui m'a permis de découvrir la gentillesse des bibliothécaires, le charme de l'endroit, à en avoir presque envie de venir y passer des moments, envie freinée par le choix des livres en consultation libre.

et puis m'en suis revenue, dans la presque foule du samedi après midi, avec une incursion à Monoprix et mon premier quasi-malaise de l'été à cause de leur climatisation agressive (j'ai noté de l'éviter jusqu'en septembre)

P.S.

et puis, comme Dvorah se sentait seule sur « j'ai aimé », ben j'y suis aussi http://jaiaime.blogspot.com/2010/05/jai-aime-aimer-et-me-suis-casse-le-nez.html

Et du coup le blog a été fermé et supprimé. Alors, tout de même mon bidule a été repris sur http://voixhaute.com/spip/spip.php?article260

10 commentaires:

joye a dit…

***
Le statut de contributeur s'acquiert sur invitation.

***

Alors "bravo" tout plein !!!

Brigetoun a dit…

quoi ? ah ! sur "j'aime" ? ce n'est pas moi qui les délivre, et ne sais guère c qui m'a valu cela. Hasard ?

arlette a dit…

Belle contribution .....d'amour avoué sur cet autre site
Comment ne pas être débordée ???faire un choix donner des priorités?? en suis encore là!!! ah!je vous envie d'être si disponible Brigetoun

Michel Benoit a dit…

Chambre du cerf, suite !

À Ceccano, préférer la libre consultation... des plafonds !

Lautreje a dit…

Aurons-nous le plaisir de découvrir comment la terre s'est transformée dans tes mains ?

Je hais les "clim" glaciales !

JEA a dit…

Là, vous longez des murailles de pierres parfois hautaines
ici, nous marchons entre des taillis de mûres parfois fantaisistes...

jeandler a dit…

Les clims sont toujours polaires
grandes consommatrices
et nid à microbes...
A éviter.
Une petite rue, côté ombre, me suffit, longeant les murs...

Gérard Méry a dit…

le tempéré permanent existe-t-il ?

Brigetoun a dit…

Ce n'est pas une question de température mais un peu de passage du trop au trop peu, et puis ma carcasse est plus écolo que moi et dans un air trop artificiel ma peau ne respire plus et je suis prise de migraine et de vertige (ne marche pas avec toutes les clims)

Nathalie H.D. a dit…

J'adore les poutres peintes des salles de Ceccano.