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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mai 12, 2010


L'était une vieille porte,
forte surface dégradée,
douceur du bois,
solidité, éraflure,
persistance,
simplicité, souvenance
d'une beauté.

Et derrière,
l'était un insecte,
sans sa beauté,
mais également dépouillé,
blotti,
calfeutré délicieusement,
tant que, par paresse,
porte point ne poussa
quand le soleil s'est égaré,
sur la ville,
pour un moment,
en un lundi plein de projets.

Puni fut l'insecte.
Le lendemain
se désagrégea durement,
fouaillé,
incapable de tout,
étranger au réel,
abêti, stupéfié.

9 commentaires:

Josée M. a dit…

émouvant...
«incapable de tout», encore plus percutant que «incapable de rien».

Lautreje a dit…

l'être humain devenu insecte indésirable.... terrifiant !

Michel Benoit a dit…

Dans la forme d'une fable
Point n'est besoin d'être affable
Nous ne pourrions être insecte
Que dans le cœur d'une secte

Brigetoun a dit…

l'insecte qu'est derrière la porte est totalement étranger à toute secte

D. Hasselmann a dit…

Maeterlinck fut, lui aussi, un poète attaché à ces petites bêtes.

"L'Araignée de verre" (1932) était peut-être une réminiscence d'une oeuvre fameuse de Marcel Duchamp ?

albin, journalier a dit…

Un clos porte ?

Brigetoun a dit…

ben j'aimerais autant pas - je me voyais en mante religieuse non agressive ou sauterelle sans énergie

Gérard Méry a dit…

Fouailler ? j'apprends c'est bon ! enfin façon de parler !

JEA a dit…

ce qui est parfois lourd : le nombre de contempotains ne supportant plus que les portes en forme de tables...