Après les jours de pluie et de grisaille, dans la lumière pâle du matin, le carrelage séchait, semé de pétales de géranium, de quelques gueules de loup arrachées, de fines coroles d'un blanc doucement rosé tombées du laurier de la terrasse supérieure, si délicates qu'elles mourraient sous mes doigts quand je les ai ramassées.
Je l'ai rencontré, lui, ses branches étalées, sa parure de fleurs. N'ai pu me retenir. J'ai tendu la main pour le saisir, ou le toucher.
J'étais trop brusque, n'en est rien resté.
Alors j'ai cherché la couleur dans le ciel, et l'ai suivie jusque chez moi.
15 commentaires:
oui, ramener la couleur du ciel chez soi, au quotidien...
une réponse à l'un des sujets de philo du bac ?
le bac je l'ai passé une fois, il y a très longtemps, depuis sauf une pensée élue quand il y avait un grand niot aimé dans le coup ne m'en soucie pas
Donc c'est toi qui l'a, ce beau bleu ? Précieux, garde le !
Bal(l)ade avignonnaise !
Il y a des alexandrins qui se promènent...
Ce fil téléphonique comme un souvenir (à Uzès, ils les ont enterrés dans la rue Sigalon la bien-nommée), trait noir sur bleu avec tour d'angle.
Aujourd'hui tu parles à la nature ..et fort bien !
Esquisse délicate sur le mur
Pétales envolés
La vie passe éphémère ...
signé"Tristounette"
C'est magnifique Brigitte !
Un espace de poésie même après la pluie. Si seulement un peu de ce ciel voulait bien remonter le Rhône jusqu'à sa source...
Super émouvant, ton photo-poème, brige.
Belle évocation poétique et belles photos, j'aime beaucoup le reflet dans la vitre, et le photographe photographié.
merci rv, je me demande qui m'a influencée
RV dit vrai vous dites beau.
La couleur a suivi jusqu'à Montréal. Du bonheur.
Pierre R.
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