Avignon, samedi fin d'après-midi, si survie y a, elle est peuplée – tous accents, langues variées, entrain plus ou moins pétillant, force glaces, quelques enfants accrochés à des mains, se glisse, sans trop de crainte, à travers tout cela, une Brigetoun miséreuse, ou quasi, ou vaguement, ou moins touriste,
stoppant une seconde, pour se décrisper, en arrivant dans l'ilot calme de la rue Saint Etienne, et souriant fraternellement aux blessures du petit restaurant amical (une pensée tout de même pour ses propriétaires)
recueillant, buvant, absorbant (tout en prenant de l'argent) la gloire éclatante d'Apollon et la splendeur du ciel, juste avant qu'il commence à s'évanouir très lentement avec la montée du soir.
vers 7 heures et demi, mis une robe qui me plaît à tort ou à raison, me suis souri, ai sorti une veste, ai pris mon billet, ai relu le programme du dernier concert de jazz aux Carmes
pour commencer : Christian Mendoza son piano et son groupe
en seconde et principale partie : Angelo Debarre et le Gipsy Unit, parce que j'avoue que j'ai un fort goût, pour m'euphoriser, et plus, pour le jazz manouche.
mais j'avais beau plaider ma cause auprès de carcasse, qui grognassait avec une insistance de plus en plus grande, et de ma volonté évanescente, le billet s'est retrouvé dans la corbeille à papier, j'ai ôté et rangé la robe et la veste, et me suis rencognée dans un soulagement un peu (?) lâche.
8 commentaires:
Adieu robe jolie, veste assortie, billet au doux mirage
la dame de ces biens s'en fut rejoindre son logis pour un peu de repos si nécessaire
et repartir demain ragaillardie
Suivre sa carcasse et se lover dans ses désirs...
L'âme est moire.
très joli, Michel
Carcasse bien difficile qui n'a pas su apprécier ton sourire et ta jolie tenue...
Bon dimanche.
Tu auras l'occasion de remettre ta rode défaite..pardon, de fête !
comme toutes les robes de cette boite elle a l'air curieusement faite en fait
J'espère que les euphories ont été à la hauteur des espérances
Pierre R.
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