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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, août 14, 2010

surprise et ravie par la gentillesse des réactions à ma tartine d'hier, j'en ai bizarrement tiré une paresse bien drue, solide, inébranlable, et me suis installée, aux heures pas trop chaudes, dans ma cour,

avec mes plantes, avec les trop nouvelles pour avoir compris en quel milieu se trouvaient, avec les courageuses (l'olivier fou a décidé de m'octroyer trois olives que je regarde avec un respect qu'aucune olive n'a jamais reçue)

les mourantes, les ressuscitées, les mortes conservées parce que les aime ainsi,

et mon cybook ,pour circuler, un peu, en tâtant, dans les derniers textes chargés, et m'arrêter parfois en longues goulées sur l'un d'eux, entre des replis dans la fraîcheur de l'antre pour m'asperger et boire.

Et puis, tant pis pour le piètre effet qu'ils me faisaient après mes lectures, mais parce que les aime bien, lucidité endormie, j'ai choisi deux des paragraphes accrochés au convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com (les relisant je réalise qu'ils laissent croire à une certaine misanthropie, tant pis)

Elle était charmante, claire comme un matin, d'une beauté lumineuse, évidente, avec ce qu'il fallait de très légère étrangeté pour être remarquée. Elle était gaie, ou sérieuse, d'une volubilité légère qui s'éclairait de traces de profondeur. Oui, c'est ce que disaient ses nombreux amis, mais parfois, hors du cercle, devant la perplexité d'étrangers, certains avouaient que soumis à tant de brillance fusant toujours avec une charmante justesse, tant de brusques silences qui aimantaient la conversation, tant de fantaisies inattendues, ils ne savaient guère ce qu'elle pouvait être, et, très bas, qu'il leur arrivait d'en être si las qu'ils doutaient un peu qu'il y ait quoique ce soit sous ce ravissant jaillissement.

Il se voulait fier, ferme, fort, supérieur avec générosité sans prise, dominateur, un peu, comme par évidence, réservé mais aimable, inaccessible et présent. Mais le petit homme en lui doutait, un peu, en secret croyait-il. Alors il était raide, avec ostentation, condescendant plus qu'ouvert, assez hautain, sentencieux, et rapidement il apparaissait creux. Sauf pour ceux qui l'aimaient, qui le jugeaient agaçant et touchant.

7 commentaires:

Lautreje a dit…

Ton sourire radieux d'hier a continué à me suivre dans la journée et ce matin face à mon écran, je te fais aussi un grand sourire de bonjour, de bienvenue et de reconnaissance. Avignon est bien loin de moi, mais le matin tu es ma première visite, même si je ne laisse pas toujours ou tout de suite, quelques mots.

Scriblogueur a dit…

Je me suis installé là un moment avec toi pour regarder ces trois olives divines.

tanette2 a dit…

En ajoutant mes 8 olives (pas compris ce qui s'est passé, l'olivier était couvert de fleurs et d'embryons d'olivettes) au 3 tiennes nous pourrons obtenir un mini-pot pour un apéritif.. hi hi...
Bon week-end.

chri a dit…

Mes trois oliviers en ont donné cinq... En voilà seize!

micheline a dit…

ce n'est pas de la misanthropie c'est l'indicible mouvance des vies intérieures des êtres et des choses

Gérard a dit…

De la culture, même jusque dans les pots de fleurs.

andree wizem a dit…

elle...la "charmante,claire"... vue sous le prisme d'un kaléidoscope ce qui donne un certain tournis ...lui le "fier, ferme, fort" vu à la loupe ce qui lui donne un rehaut un peu exagéré...
voilà deux personnages bien imagés...