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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 22, 2010


La pluie est venue dans l'après-midi.
Pourtant j'avais marché le matin dans le bleu.
Il y avait une douceur lumineuse que j'aimais.
À midi n'y avait plus de soleil à chercher.
Je m'appuyais sur mur mort.
Tant mort que je suis rentrée.
Le neutre qui régnait dans l'antre,
Je n'ai plus regardé le ciel.
Et puis voilà, il pleuvait.
Il pleuvait comme j'étais vide.
J'écoutais la radio avec un thé.
Mais ne disaient que sottises.
Je me sentais orageuse.
J'ai mis un disque de kora.

Non, en fait, la gloire nuageuse c'était un peu après dix heures, mardi matin, comme je partais en courses, et une heure et demi plus tard, c'était cette petite offensive bleue. Et puis cela a varié au long de la journée, en attendant la pluie annoncée.`
M'en sers pour replacer un texte écrit (en 14 minutes) pour un atelier de Liminaire, «un poème à la minute» à partir de «Photomaton» de Vincent Tholomé (pour extrait de ce dernier, et exposé de l'exercice http://www.liminaire.fr/spip.php?article683)
En fait, malgré la fréquence des tenues automnales, et mon exploration/jetage-poubelle des chandails survivants, il faisait doux et les terrasses étaient occupées de corps détendus.

Il faut passer le temps,
ou regarder passer le temps,
il faut occuper le temps,
je ne veux perdre le temps à m'occuper,
je veux laisser le temps
au temps,
ne pas s'inscrire dans le temps,
refuser le temps qui passe,
pourquoi passer le temps ?
parce qu'il est,
il faut négliger le temps,
il ne te négligera pas,
je vais laisser faire le temps,
prendre le temps de l'ignorer,
ou y mettre fin
et voilà que, pour faire fuir les passants, pour alourdir «paumée» et accompagner sa descente tranquille dans les profondeurs d'internet (continuons mon cher ami, dessous il fait chaud, même si selon Messer Dante Alighieri cela varie selon les cercles), j'ai repris le résultat d'un autre atelier de Liminaire à partir de «Litaniques» de Jacques Rebotier http://www.liminaire.fr/spip.php?article689


et m'en vais chercher avec ma lanterne en plein jour, non pas un humain comme le grand et sévère Diogène, mais les gentils passants par notre petit monde, paumée, ami.. mais je garde son rire

9 commentaires:

DUSZKA a dit…

Pas très en forme, il me suffit de venir boire un petit coup de tes mots en fontaine et ça va mieux. La nuit dans le hameau est silence, sous une lune arrogante et Véga qui fait la fanfaronne. Le ciel floconneux s'accorde à merveille avec tes mots en cascade, la lanterne est bien nécessaire en ces temps, même en plein jour.

Michel Benoit a dit…

La lanterne en plein jour !
Il y en a toujours...

Pfff... c'est quand moi que j'aurais droit à l'oisiveté totale ?

joye a dit…

Il existe des hommes honnêtes, il s'agit de ne pas leur faire peur avec une lanterne trop brillante.

Lautreje a dit…

"il pleuvait comme j'étais vide", les contenants communiquent pour un instant de communion.

Pierre R. Chantelois a dit…

Une pluie qui n'est pas venue a permis de lui consacrer une ode bien ficelée. Il est parfois de ces hasards ;-)

Anonyme a dit…

je vous vois garder le rire, les murs morts n'ont qu'à bien se tenir !

micheline a dit…

tu vois bien que tu n'arrives pas à le tuer ce temps..
c'est lui le plus fort il me semble, avec tous ses masques de couleurs qui nous obligent à prendre le temps.

jeandler a dit…

Pas le temps de perdre mon temps à m'occuper du temps. Et ça ne lui fait ni chaud ni froid. Tant pis!

Gérard Méry a dit…

ta journée météo ?