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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, octobre 30, 2010


Vendredi coulant – au fil des heures – rangements – internet en pause – Brigetoun sans intérêt, en pause – ciel bleu – fraîcheur – lumière – saison qui s'écroule vers l'hiver.
Recyclage de ma dernière participation aux ateliers de Liminaire. Pierre Ménard, bénit soit-il pour nous avoir ainsi titillés, clos en beauté l'ensemble http://www.liminaire.fr/spip.php?article1145
Alors, comme j'avais déposé ce qui suit sur celui prenant appui sur «poésie au galop» de Christophe Fiat http://www.liminaire.fr/spip.php?article756, je recopie :

Le 13 juillet 1989
j'ai eu 47 ans,
âge sans intérêt.
Le 13 juillet 1989
ma mère m'a appelée,
depuis Bougival,
car crainte elle avait.
Le 13 juillet 1989,
j'ai ri,
ne comprenais pas,
et puis j'ai trop compris.
Figaro ou télévision ?
Le 13 juillet 1989,
j'ai refusé doucement,
d'aller à l'abri,
c'était Maman,
et j'avais 47 ans,
et envie de paix.
Le 13 juillet 1989,
j'ai choisi robe dansante
et je suis descendue
dans ma rue,
et j'ai descendu ma rue,
avec les autres,
de la Roquette à la Bastille.
Le 13 juillet 1989,
je riais avec ma petite voisine,
aux yeux bridés,
à la frange laquée
sous un bonnet phrygien
et sa mère.
Le 13 juillet 1989,
nous avons regardé les gens danser,
sur la place,
en suçant des glaces au coca-cola,
très mauvaises,
et des bonbons.
Le 13 juillet 1989,
nous n'avions pas peur,
nous ne savions pas,
nous ne lisions pas les bons journaux,
je n'avais pas de télévision.
Photo provenant de http://parisimages.canalblog.com/tag/Photo (pas la bonne saison, tant pis, trop paresseuse pour chercher)

13 commentaires:

Lautreje a dit…

je ne sais pas ce qui s'est passé le 13 juillet 1989, à part l'inauguration de l'opéra Bastille (vu sur google)... peu importe au fond, ce qui compte c'est le "nous n'avions pas peur, nous ne lisions pas les journaux, je n'avais pas de télévision"

Pierre R. Chantelois a dit…

Date mémorable, me semble-t-il, qui a marqué singulièrement une vie. L’évènement? Seule l'auteure le connaît. Un mystère.

Brigetoun a dit…

grand bal place de la Bastille pour les 200 ans de la prise de... (mais au fond c'était peut-être le 14 et le conseil la veille jour de mes 47 ans)

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Je me rappelle avoir reçu pour le noël de la même année un livre sur la révolution française, que j'ai toujours du reste, car pour fêter le bicentenaire beaucoup de livres avaient paru sur ce sujet et pour cette occasion !

Nicolas Bleusher a dit…

J'ai eu 48 ans cette année. Je ne me suis pas posé la question de son importance. Mais en 89, un certain JC m'appelait un matin pour me dire qu'il venait de rencontrer un autre garçon, que c'était un coup de foudre et qu'il n'y avait, tout simplement, rien à faire, rien à dire contre cela. Il avait 19 ans. À cet âge là, on meurtrit sans importance...

Anonyme a dit…

Bientôt il y aura des deux centenaires en France et il sera temps de revoir notre ridicule "âge de départ à la retraite" de 62 ans, la honte parmi tous les pays européens !!!

Nous garderons quand même, tant que les livres d'Histoire ne seront pas interdits ou jetés dans ses propres poubelles, le souvenir de cet anniversaire, oui, fêté par des centaines de livres, des éditions spéciales à la télé, des suppléments dans la presse, etc.

Certains se sont même acheté des bonnets phrygiens pour l'occasion (ils les ressortent parfois dans des manifestations ces temps-ci).

Jolie évocation poétique de ces instants embastillés dans la mémoire.

D. Hasselmann a dit…

Je n'ai pas eu le temps d'enregistrer mes paramètres, pour le commentaire ci-dessus à 10:08 (et j'ai horreur de l'anonymat).

D.H.

Brigetoun a dit…

ridicule âge : 62 ans ? d'abord en France, comme dans les autres pays le départ moyen est avant l'âge limite. Ensuite (et je n'avais pas un des métiers pénibles, même si je le faisais avec excès) je pourrai être un symbole de l'état où l'on est après 42 ans de travail (et c'est d'ailleurs pourquoi j'ai pris ma retraite, ayant décidé, unilatéralement, que je n'étais plus capable de fournir tout ce que je jugeais convenable)

Michel Benoit a dit…

La seconde photo :
je n'arrive pas à repérer la rue !!!

jeandler a dit…

Ah! les fêtes du bicentenaire...
Des kms à pied pour gagner ce qui devait être un spectacle à la Tour Eiffel!

Brigetoun a dit…

Michel, normal c'est la rue de la Roquette, mon long passé

joye a dit…

Belle évocation, je n'avais pas du tout saisi l'importance de la date, OTAN pour moi ! ;-)

Gérard a dit…

Annoncerais tu un anniversaire le 13 juillet 1989 ?