Brigetoun se parant en hiver (pas assez, le ciel bleu allait avec notre seigneur Mistral, assez benoit pour respecter le chapeau mais assez malin, aussi, pour pénétrer sous la pelure rouge) avant de partir en sa ville, vers le teinturier et nourritures.
Se répétant, en marchant dans les rues qui étaient, par chance et parce que c'est ainsi en cette ville, de celles nommées mercredi dans la nuit lors de cette petite conversation « twitter »
Arnaud Maïsetti (qui semble-t-il est actuellement en nos murs) : dans Avignon, les noms des rues — s'arrêter à chaque coin pour les 'prendre' en photo. Se raconter l'histoire de la ville par les noms.
Brigetoun : rue Carreterie, des Fourbisseurs, Petite Fustrerie, Rouge, de la Principale, du Vieux Sextier, Bonneterie, Peytramarle, du Limas.
A Maïsetti : j'ai les mêmes… (sous la rue des fourbisseurs, ce mot gravé sur la pierre : 'SAUVAGE') : et demain, en #ecrire le récit.
Brigetoun : petite calade, des Études, des teinturiers, des Lices, du Bon Pasteur pl.des corps saints, porte évèque, du Mail, plaisance, etc
A Maïsetti : dorée, sous titrée LISLE 129…
Brigetoun : et bien sûr tous les saints et saintes et les rue du Portail Magnanen, du bon martinet, .. - vous savez ce que signifient fustrerie ou limas ? et j'espère qu'aucun "édile" ne gâchera ça
A Maïsetti : en dehors du rêve qui nous fait lever les yeux sur ces mots ? non. (mais vous ?…)
Brigetoun : déjà la fin de mon commentaire http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2292 - fustrerie : gens des grumes, limas : limon
Liminaire (Pierre Ménard) : C'est le sujet de l'atelier d'écriture autour de "Noms de Nantes" de Jacques-François Piquet (préface @fbon) http://bit.ly/goVbjR
A Maïsetti : ah !? (et on peut inventer la ville ? (sérieux projet à ce sujet…) — vais voir de près…)
Liminaire Pierre Ménard : Bien sûr, la ville est une invention !...
A Maïsetti : mais tourne ce soir autour de l'idée d'un récit qui n'avancerait que dans le récit de ces noms posés sur ses murs. #avignon
moi, Brigetoun je suis partie en espérant fortement que ce récit serait, et nous parviendrait.
Rue de la Petite Fustrerie, il n'y a plus de fustiers, menuisiers ou marchands de bois, mais il reste, même s'ils se raréfient, partant dans les villages à la suite de l'argent, des antiquaires,
rue Saint Agricol, il y a Saint Agricol, et les béliers et autres beuglants (ou plutôt dégueulants).
Après l'embouchure de la rue de la Bancasse, autrefois rue de la Muse (une enseigne) ou de l'Argentière (des argentiers ou changeurs), sur la place du Change il n'y a plus de changeur - il y a juste quelques billes, non de bouliers, mais d'oliviers ou citronniers,
rue Rouge, j'ai vu quelques noeuds rouges.
Tournant le dos à la place de la Principale, j'ai pris la rue du Vieux Sextier, qui fut tracée par Franque entre l'emplacement de l'ancien sextier, près de l'hôtel détruit de Tulle de Villefranche, jusqu'au nouveau place Pie - n'y avait plus de sextier (qui était je suppose le lieu de mesure des grains - n'en suis pas certaine), ni bien sûr le Vice-légat Aquaviva qui avait donné officiellement son nom à la rue (seulement les avignonnais préféraient leur sextier), mais des travaux et mon teinturier.
J'ai traversée la rue des Fourbisseurs, où plus ne sont fourbisseurs (quel que soit le sens de ce mot) mais des boutiques, avec, parfois, du fourbis.
Place Pie, n'y a plus que des travaux, en nombre, et les halles, qui étaient mon but,
et dans les halles des nourritures de tous genres, parmi lesquelles ai fait mon choix (courgettes, dernières tomates de serre, bintjes, lieu, crevettes vivantes, solettes, pélardon et bidon d'huile).
Rue de la Bonnetterie, qui a remplacée au 16ème siècle l'ensemble des rues de la Verrerie, de la Curaterie ou du marché au cuir et de la carreria Sancti Genesti, il y a au début des marchands de vaisselles, couteaux et dernièrement de casseroles, mais pas de verrier, des boutiques dont un disquaire, un marchand de valises, un droguiste que j'aime et un fourreur mais pas de marché au cuir, et l'église Saint Genêt a disparu depuis longtemps,
d'ailleurs je ne l'ai pas suivie jusqu'au bout mais j'ai tourné par la rue Trémoulet,
pour le plaisir de repasser rue du Vieux Sextier saluer Franque et le reste de sa grande boucherie,
place de l'horloge il y a l'horloge, et, dans les chalets qui nous font croire que nous sommes dans un Noël alsacien, en écho aux statues du jaquemart,
des santonniers dont Isoline Fontanille pour laquelle j'ai un faible.
rue Saint Etienne, les romains ont laissé des pierres un peu trop grosses pour une lapidation,
rue du Limas, il n'y a plus de limon (des relents de vase parfois) – il y a ma porte et mon escalier (en peine de ménage ces jours ci)
et, en haut de l'escalier, ma cuisine où me suis affairée, après avoir démailloté pour le plaisir les deux santons que j'avais, honte, achetés à Fontanille.
Ceci n'étant, bien entendu, pas un récit, juste une énumération.
Suis partie en début de soirée, ou fin d'après-midi nocturne, vers le Chêne noir, mais notre seigneur Mistral étant tout de même de belle force, j'ai préféré éviter le risque de vol plané au coin de la place du palais et de la rue Peyrolerie, et j'ai fait le détour par le calme très relatif de Joseph Vernet, et de la rue Favart, secouée, déviée au coin de Saint Pierre, reculant au débouché de la rue de la Petite Saunerie et de la rue Banasterie,
et suis arrivée plus frigorifiée au théâtre que je l'étais dans la neige, avec même veston et même manteau.
Farré, dans les «douze pianos d'Hercule », de bons moments, des rires, un plaisir certain, des petites plages d'agacement (voix de fausset outrée) ou de léger ennui. Un agréable moment et sympathique.
Retour dans la musique du vent, et résolution prise d'inonder un peu moins « paumée » de photos.
PS. et un peu avant que ceci, que j'avais programmé, s'affiche Arnaud Maïsetti reprend, en plus étendu, l'échange sur twitter, et annonce son futur billet, après parcours des rues d'Avignon dans ce soir venteux (l'attend, presque avec impatience, ne manquerai pas de le lire et de le mettre en lien) http://arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article530
14 commentaires:
Merci pour la longue balade avignonnaise !
Très documentée...
Oui, encore une jolie promenade avec toi, "tête à chapeau" !
tu es très belle, as-tu jamais rencontré Arnaud autrement que vi les lettres ? une prochaine fois peut-être, devant un vin chaud et un cigarillo :) (je ne sais même plus comment ça s'écrit cigarillo...)
Je serais fourbu. Je ne sais la distance de la course mais elle impressionne. Toponymie et histoire. Toponymie et histoire illustrées par une charmante photo de la guide. Ma soirée est complète.
ah non non que nenni, c'est très très bien toutes ces photos, tu continues à nous en faire et à en publier plein, j'aime, et là aujourd'hui, surtout la première !!!
Ce chapeau te va à merveille !
Les guides des villes seraient beaucoup plus amusants s'ils étaient revus et corrigés par toi ! Il y a de l'espièglerie dans cette visite de la ville, quant au guide, on dirait une magicienne ainsi coiffée !
Continue à inonder "paumée" ainsi, pour notre plus grand plaisir.
Superbes photos, surtout la première, ce chapeau te va très bien.
Belle est la Dame
belles sont les plaques aux noms de légendes ou plutôt d'histoires passées et mots disparus J'aime "prendre " aussi ce langage des rues
pas encre tout bien lu brigetoun de retour dans ses foyers.
En rupture de bans avec Blogger comme tu sais...et méninges frigorifiés. Merci pour ta mise au point.
Quelle classe le chapeau ! Et chapeau !
Tu devrais songer à faire guide.
merci de la visite.
J'ai, au passage, remarqué les pierres romaines, en attente d'intégration.
Tu portes très bien le chapeau !!!
et Farré joue toujours du piano à sa façon !
La rue Dieu (à Paris) domine dans son domaine.
restilmerci à la belle dame au chapeau pour ce tour du centre d'Avignon; peu de villes sans doute ont conservé autant de noms de rues délicieusement évocateurs; le côté étreinte , enlacement des remparts, convergence de tout vers ce palais, a peut-être évité la dispersion des noms, l'égarement et par-là même le gaspillage des jolis mots; je m'en veux d'y errer aussi souvent et de n'avoir jamais songé à réaliser ce florilège; j'ai tout de même un jour croisé la promeneuse devant la vitrine d'un maroquinier; le hasard sans doute, la chance, je n'y crois pas;
Anne-Marie
Enregistrer un commentaire