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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, décembre 08, 2010

Journal, de plusieurs jours, de quelques mots, de musique pas entendue, de photos loupées (mais en nombre) et de choses agréables



rues d'Avignon, jeudi dans la lumière mourante, et valise préparée pour samedi

vendredi soir, après les vases communicants, Schumann à l'opéra, le concerto pour piano superbement joué par Brigitte Engerer, et la symphonie n°1 pendant laquelle me suis endormie benoitement


Samedi, la gare d'Avignon et sa géométrie,


la traversée d'un pays sans démarcation sous la neige, absente à Paris (et moi seule ai fait un voyage sans galère)


un peu de marche dans la nuit glaciale,

l'attente frigorifiée des joyeux fêtards, provisoirement parfaitement misérables,


des photos qui ne disent rien du plaisir que Paris et la Seine peuvent donner la nuit (et celles des convives n'étaient guère mieux) – plaisir que je n'avais jamais essayé, que nous nous sommes offerts pour les cinquante ans de petite soeur (le bébé a fortement grandi)

et une petite marche joyeuse et gelée sur les quais.




Paris, le dimanche matin, quand la chaleur doit être dans le coeur, au réveil et pendant les courses pour le déjeuner et les cadeaux d'anniversaire de deux jeunes garçons.

Brigetoun renouant avec sa ville en chemin

vers la cité de la musique pour écouter un concerto pour clavecin et deux cantates des Bach par Gardiner et les siens, mais arrivant juste un peu trop tard pour avoir la dernière place, alors se rabattant sur le Musée de la musique

pour une assez passionnante exposition :

« Lénine, Staline et la musique », avec des maquettes de costumes, des enregistrements, des vidéos et un beau catalogue (que n'ai pas fini de lire pour me souvenir et surtout apprendre)


et puis, dans le hall, écoute de la fin de la première partie du concert, un cigarillo pour l'entracte, et départ, finalement, en renonçant à entendre la seconde partie de la même façon.

Aux toutes petites heures de lundi, boueux et formidable musique concrète,

grands magasins pour acheter parapluie et chocolat pour la maîtresse de maison chez laquelle je devais dîner, plutôt que de tenter d'avoir une place pour un concert aux Bouffes du Nord (Glass, Dusapin etc..), dîner auquel ne suis pas allée parce que j'étais lasse de ma ballade en suivant mes jambes qui ont retrouvé d'instinct le chemin

de la rue du 4 septembre, avec un immeuble qui a bien déchu depuis que je ne le gère plus,

une boutique fabuleuse pour se bricoler des chapeaux,

le merveilleux café que l'on boit dans ce tabac (mon entrée en journée pendant des années)

le square Louvois frileux et des retrouvailles rapides et chaleureuses avec le bureau,

la Bibliothèque nationale, une exposition photo fermée le lundi, une flânerie galerie Colbert,

le Palais royal en robe d'hiver,

et, comme je n'ai plus mon entrée privilégiée et qu'il était hors de question de faire la queue, l'entrée au Louvre par le Carrousel, l'achat, pour la première fois de ma vie, d'un billet en essayant de comprendre la machine,





















et une longue promenade, rapidement ou en m'attardant trop dans la solitude des salles des vases grecs, remettant mes pas dans mes pas. (mais n'ai pas eu le temps de monter à l'étage de Richelieu pour la Piéta d'Avignon et le 17ème français)

et puis, renonçant à tout, une cure de télévision, juste assez nulle pour me séduire

et dîner bricolé en fumant devant fenêtre ouverte de la cuisine.

Mardi matin, adieu à ces balcons qui me donnaient des complexes,

retrouver gens aimés et dans la peine devant la chapelle Note Dame de compassion (celle de la mort du doc d'Orléans : « Aujourd'hui, mercredi 20 juillet 1842, j'ai visité le lieu où le prince est tombé, il y a précisément à cette heure une semaine. C'est à cet endroit de la chaussée, qui est compris entre le vingt-sixième et le vingt-septième arbre à gauche en comptant les arbres à partir de l'angle que fait le chemin avec le rond-point de la porte Maillot... Dans son acte mortuaire, on a omis (est-ce à dessein ?) son nom sicilien de Rosolino. J'avoue que je regrettais ce nom gracieux qui rappelait Palerme et sainte Rosalie. On a craint je ne sais quel ridicule. Rosolino est charmant pour les poètes et bizarre pour les bourgeois » Victor Hugo.

Mais là, nous étions rassemblés pour un patriarche, et je me souvenais du jeune homme qu'il avait été, bienveillant à mon enfance.

En sortant, bagarre avec la neige, ma valise, un sac et la station de métro perdue.. Brigetoun désespérée jusqu'à en rire.

La gare de Lyon deux heures avant le départ du train,

pour reprendre forces et tuer temps, une assiette de penne et crevettes si abondantes que mon appétit en a sombré,

un retour en début de soirée, et mon lâche renoncement, après lessive et chargement navré de ces photos à me changer et ressortir pour aller écouter Mozart et Beethoven.

Voilà, voilà

14 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Yes ! Avec plein de photos !

Wictoriane a dit…

je suis épuisée par tant d'énergie ! je t'imagine rigolant perdue, même si ce n'est pas si amusant sur le moment...
du coup, tu as gardé le parapluie (rires) et les chocolats !

joye a dit…

Waaaaaaaaaaaaaaaouh ! Merci pour ces petites vacances parigotes ! :-)
Heureuse de te savoir belle !
Et bien rentrée.

kouki a dit…

Après tout ça tu voulais encore sortir ?? Ah la jeunesse !

Lautreje a dit…

Mais combien de temps es-tu partie ??? J'aime ton reportage photo !

D. Hasselmann a dit…

J'ai reconnu (entre autres) le comptoir de la Cité de la musique, l'expo Lénine-Staline vaut le détour !

Mais je ne vous ai pas vue, apparemment vous n'avez pas perdu votre temps.

chri a dit…

Grâce à vous je suis un peu remonté chez moi! Merci!

jeandler a dit…

Et tout cela en si peu de jours
quand de toute une vie n'ai réussi à mener à bien
Il faut reconnaître que le décor change si promptement!

Te voici avec des images plein les yeux et nous, itou.

Pierre R. Chantelois a dit…

Je proteste. Vous qui dites avoir pris des photos qui ne disent rien du plaisir que Paris et la Seine peuvent donner la nuit... c'est un gros mensonge de modestie. Que de beaux souvenirs en une chronique. Non mais pourquoi nous gâtez-vous autant? La pluie, les arts, les transports, la Seine... j'arrête et je contemple. Un voyage qui fera bien des envieux... dont moi. Je rêve et je plane. Merci

arlette a dit…

Un petit air tout comme je l'aime comme je le fais le plus souvent possible comme comme ...regrets tj en rentrant intensément Merci
et la neige???? tout est bloqué sur Paris aujourd'hui

Brigetoun a dit…

non, les chocolats, je les ai donnés à ma soeur hospitalière, et je viens de commander à Dalloyau la même boite pour l'amie du dîner, pour me faire pardonner

DUSZKA a dit…

Et tu as laissé la neige derrière toi, ce soir, à Paris, mes enfants se croient à Chamonix. Un peu essouflée de te suivre mais j'aime bien cette promenade amicalement partagée. Bises.

arlette a dit…

RE lecture de l'escapade .....la valise rose????très "glamour"

Gérard Méry a dit…

étourdissant voyage un peu comme Ulysse